Amy Schumer

Amy Schumer au Centre Bell | D’une vulgaire honnêteté

La tournée live de l’humoriste américaine Amy Schumer s’arrêtait au Centre Bell ce vendredi 17 février. Le spectacle, qui devait avoir lieu en novembre avant d’être remis à février, valait visiblement l’attente. Celle qu’on a l’habitude de voir à l’écran a prouvé qu’elle est aussi drôle, crue et naturelle sur scène.

Après une introduction en musique avec un groupe jazz, l’humoriste Sam Morril, qui assurait la première partie, a bien réchauffé le public avec un numéro d’anecdotes et d’observation. De ses aventures avec les gens étranges dans le métro de New York à des comparaisons comme la sexualité vue par les femmes et les hommes : « Pour les femmes, c’est comme l’achat d’une voiture, elles veulent savoir si c’est sécuritaire, si c’est fiable, si ça va durer […] Pour les hommes, c’est comme stationner une voiture, il y va lorsqu’il y a une place, mais il voit toutes les autres places disponibles sur la rue. »

 

Confiance inébranlable

Évidemment, Amy Schumer y va d’autodérision sur son physique, en revenant, entre autres, sur une photo où elle apparaît seins nus, racontant que les gens l’ont qualifiée de brave, plutôt que de dire qu’elle est sexy. Elle rit d’elle-même et de son poids, mais le fait avec une confiance hilarante, sans trop tomber dans le cliché. L’humoriste se moque aussi de ses habitudes comme sa consommation d’alcool, qu’elle blâme sur le fait que le soleil se couche. Avec sa bouteille de vin sur scène, elle décrit plusieurs épisodes de « blackout » hilarants.

Sans aucune pudeur, se décrivant elle-même comme dégoûtante, Amy Schumer parle par exemple de son vagin en décrivant l’odeur comme « un petit animal de ferme dans ses meilleurs jours, pas un gros lama, mais une petite chèvre, puis comme ISIS lors des pires jours », elle démontre à quel point son objectif d’aborder la sexualité et des sujets vulgaires comme le font beaucoup d’hommes est assumé et sa façon directe de le faire, au féminin, sans se prendre au sérieux, lui a permis de se tailler une place bien à elle, qu’elle ne risque pas de perdre de sitôt.

« La dernière année m’a rendu riche, célèbre et humble », lance-t-elle à la blague, se disant « la pire des célébrités ». Elle rit des magazines qui décrivent ses vêtements comme si elle était une carte de mode alors qu’elle démontre avec des photos que ce n’est pas du tout le cas. D’un sujet à l’autre, sans lien, Amy Schumer a définitivement le talent pour servir un spectacle de 60 minutes sans temps morts, comme si elle ne faisait que jaser avec des amis sur la scène immense du Centre Bell.

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