Another Brick in the Wall | Aperçu d’un opéra actuel

Le sous-sol de la Place des Arts bouillonnait de créativité lundi dernier. À une douzaine de jours de la grande première mondiale, beaucoup d’artistes de l’Opéra de Montréal et d’ailleurs se réunissaient afin d’achever le travail colossal de l’œuvre de Roger Waters, The Wall. Sors-tu.ca a eu l’occasion d’assister à un extrait des répétitions et de rencontrer Dominic Champagne, celui qui en signe la mise en scène.

Dominic Champagne avait 16 ans en 1979, l’année où cet opus de Pink Floyd est sorti. Un album qui est devenu culte très rapidement. En 1982, le film a vu le jour. « J’étais en tournée en Europe à la sortie de The Wall, comme je n’avais pas de walkman pour écouter cette œuvre, je courais les salles de cinéma. J’ai donc vu ce film à Paris, à Athènes et à Madrid. »

Il le raconte comme suit : «The Wall, c’est une énorme charge anti-guerre. Ça parle de la grande misère d’une rock star qui devient fou rendu au sommet de son art. Avec l’accumulation de ses traumas et de ses blessures, il se coupe de la société en se construisant un mur brique par brique… C’est une belle métaphore avec notre époque où l’on s’est énormément individualisé. Avec The Wall, on a fêté la tombée du mur de Berlin et depuis une tonne de murs se sont construits dans le monde. Cette œuvre est plus pertinente que jamais. »

M. Champagne souligne le travail incroyable de ses collègues : le compositeur Julien Bilodeau et le librettiste Roger Waters. « Julien Bilodeau, le compositeur de cet oratorio, donne une grande importance au chœur qui représente l’humanité. C’est un personnage en soi, celui qui oppresse le personnage principal nommé Pink. » Il a même été jusqu’à prédire que les fans de Pink Floyd apprécieront le travail de Julien Bilodeau.

Le personnage principal sera joué par Étienne Dupuis, mais nous avons eu la chance de voir, durant la répétition médiatique, Naton Keoughan prendre le relais puisqu’Étienne venait tout juste d’accoucher. Bravo à la nouvelle famille. Notons, entre autres, la participation de Dominic Lorange dans le rôle du professeur et de Caroline Bleau dans le rôle de la femme.

Sors-tu.ca a été très impressionné par l’extrait proposé aux médias lundi dernier. En quelques secondes, et ce, sans costumes ni décors, les frissons étaient au rendez-vous. Un Another brick in the wall troublant, touchant et déconcertant. Un spectacle qui promet d’être de haute envergure.

Soyez averti que ce spectacle est assurément un incontournable de la programmation du 375e anniversaire de Montréal.

Sors-tu.ca sera sur place lors de la première du samedi 11 mars prochain, afin de vous en rapporter une critique complète.

 

 

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