Les Chaises

Les Chaises

Ionesco l’avait pressenti : notre monde n’est plus qu’une ahurissante prolifération d’objets et d’informations dépourvue de sens, comme ces chaises qui envahissent la scène et qui disparaîtront on ne sait où. Frédéric Dubois, qui nous avait donné un mémorable Le roi se meurt, fréquente Ionesco depuis le début de sa carrière ; il met en scène cette fois-ci l’éblouissante « farce tragique » du maître de l’absurde en s’intéressant particulièrement à la nature de ce fameux message que les personnages veulent nous communiquer.
Il a 95 ans, elle en a 94. Ils vivent seuls dans la seule maison d’une île solitaire battue par les flots. Ce soir là, enfin, toute leur vie va enfin prendre son sens : le Vieux a un message capital à livrer à l’humanité. Ils ont invité le monde entier et, lentement mais sûrement, le monde entier débarque – littéralement – chez eux. Alors il faut des chaises, encore plus de chaises : la Vieille en apporte, puis encore d’autres, puis encore et encore d’autres. Voilà, tout le monde est arrivé, même l’Empereur. Mais comme le Vieux est dépourvu d’éloquence, il a confié son message à un Orateur, qui entre, tout de noir vêtu…

Pour cette partition qui exige chez ses interprètes une virtuosité de casse-cou, deux comédiens sans pareils : Monique Miller et Gilles Renaud.

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