Blind Guardian

Blind Guardian au Théâtre Corona (avec Grave Digger) | Depuis longtemps attendus

Les Allemands Grave Digger et Blind Guardian ont allié leurs forces pour offrir à l’Amérique du Nord l’expérience live de leur nouvel album respectif. L’arrêt du 30 octobre dernier au Théâtre Corona affichait complet. Les métalleux de Montréal s’étaient donné rendez-vous pour accueillir comme il se doit ces deux grands noms du genre.


Grave Digger : Sans épée, ni cornemuse

Fidèles au cliché de la ponctualité allemande, les membres de Grave Digger sont arrivés sur scène à 20h tapant, devant un public fébrile et avide de distorsions. Et avec raison: après plus de 35 ans de carrière, Grave Digger foulait finalement le sol québécois pour la toute première fois.

Il était plus que temps que cette rencontre ait lieu, et les fans l’ont bien démontré. La foule a scandé « Digger » plusieurs fois, et accompagnait le chanteur Chris Boltendahl pour la plupart des chansons. Le groupe ajoute souvent des joueurs de cornemuse et des guerriers s’affrontant pendant leurs concerts. Ceux qui ont eu la chance de voir le groupe ailleurs, ou ceux qui ont visionné leurs concerts en ligne espéraient peut-être de telles mises en scène.

Malheureusement, les contraintes de la tournée ou le peu d’espace sur scène ont eu raison des coups d’épées et de la cornemuse live.

Les Allemands ont offert une performance pleine d’énergie et de solos. Le groupe a joué ses grands classiques Excalibur, Rebellion et Heavy Metal Breakdown, qui a clos leur performance. Pour une première prestation à Montréal, une durée de 45 minutes était définitivement trop courte.

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Blind Guardian : Épique. Non vraiment.

Par la suite, le public a accueilli les pionniers du power métal Blind Guardian à gorge déployée.

Le terme « épique » est utilisé à outrance pour décrire concerts et musique métal en général, mais dans le cas de la performance du groupe allemand au Théâtre Corona, c’est le mot juste. Qu’on ne pense qu’à la chanson The Last Candle et à la façon dont les fans ont chanté « Somebody’s out there » pendant environ deux minutes. Le chanteur a dû intervenir, on y serait encore.

De manière unanime, la foule a ensuite exigé Majesty. Hansi Kürsch, chanteur de la formation, a malheureusement informé son public de la règle du groupe: pas de Majesty les vendredis. Quel humour, ce Hansi! Croyait-il pouvoir apaiser ses fans en jouant Lord of the Ring à la place? Ça n’a en tous les cas pas eu l’effet escompté, puisque les murs ont tremblé lorsque le public a de nouveau crié Majesty. Les efforts ont porté fruits: la requête a été remplie.

À 22h30, le groupe a annoncé la dernière chanson de la soirée, Imagination from the Other Side. La foule a bien entendu demandé un rappel, et c’est à tout un rappel qu’elle a eu droit. Sacred, Twilight of the Gods et Valhalla formaient le premier encore.

Puis, un deuxième rappel a permis aux fans d’obtenir The Script of my Requiem, The Bard’s Song et Mirror Mirror.

En tout, la performance de Blind Guardian a duré plus de deux heures et ne s’est pas essoufflée un instant. C’est avec la promesse du groupe, qu’ils n’attendraient pas un autre cinq ans avant de revenir à Montréal, que les métalleux ont quitté la salle.

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