crédit photo: Ari Larivière
Beck

Bluesfest d’Ottawa 2018 – Jour 8 | Beck donne une clinique de tête d’affiche

Pas besoin de 3 heures. Pas besoin de solos interminables. Même pas besoin d’une foule à guichet fermé. Beck illustrait, vendredi soir à Ottawa, comme il l’avait fait la veille à Québec, qu’il a tout ce qu’il faut pour donner un show idéal pour une tête d’affiche de festival. Probablement le meilleur de tout le Bluesfest d’Ottawa à date (et on doute fort que Rae Sremmund ou Rise Against puisse faire mieux).


 

Il faut dire que Beck dispose de plusieurs armes redoutables. D’abord une discographie impeccable, même si le plus récent album Colors, paru l’an dernier, ne fait pas exactement l’unanimité en raison de son approche pop un peu trop sucrée. Sur scène, avec son épatante scénographie et ses projections post-modernes colorées, on dirait que les chansons de ce petit dernier prennent tout leur sens.

Surtout, il n’y a pas que Colors. Tout au long de la soirée, Beck pige un peu partout dans ses 13 excellents albums, pour monter une setlist variée, éclectique, mais toujours énergique.

Et puis, il y a ses musiciens qui l’accompagnent aussi : le bassiste au groove incroyable Dwayne Moore, l’excellent guitariste Jason Falkner à sa droite, le batteur virtuose Chris Coleman, un trio de choristes et un claviériste dont le nom nous échappe.

Ensemble, ils forment un groupe tout étoile capable de soutenir Beck autant dans le funk de Mixed Bizness que dans le gros rock de E-Pro, en passant par un charmant segment acoustique pour les titres Lost Cause et Blue Moon et une version unplugged de l’incontournable Debra.

Visiblement de bien bonne humeur et en grande forme, Beck multipliait les compliments à l’égard d’Ottawa, charmeur à souhait. Tout paraissait simple, fluide, sympathique, même si la foule ottavienne se faisait plutôt farouche à son égard.

Beck nous a rarement déçus au fil des ans. Plusieurs croyaient qu’avec ce nouvel album moins bien accueilli que tous les autres, le chanteur californien était en train de l’échapper. Mais après les critiques élogieuses pour son show en salle à Laval en début de semaine, pour sa présence au Festival d’été de Québec jeudi et cette performance très convaincante à Ottawa vendredi soir, force est d’admettre qu’il en a encore beaucoup à donner.

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