Canailles

Canailles à la maison de la culture Maisonneuve | Un air de saloon festif

Il est 20 heures en ce samedi 24 mars à la maison de la culture Maisonneuve et toutes les places assises sont déjà prises.
Pas grave, dans quelques instants la bande de Canailles va envahir la scène et en quelques battements de pieds, l’ensemble du public va se lever pour se rapprocher de la scène et ne plus se rasseoir de tout le concert.

Tape du pied et viens danser

Le groupe attaque par la chanson Rendez-vous galant qui est aussi la chanson d’ouverture de son dernier album Backflips, et dont je vous invite d’ailleurs à aller voir le vidéoclip (une vieille dame dans une vieille Renaud qui dézingue des pauvres gens déguisés en lapin à coup de fusil-mitrailleur !) « Et des voitures qui explosent pour de vrai » me confiera la sympathique Annie Carpentier, chanteuse et joueuse de planche à laver au sein de la formation.

Mais revenons au concert, dès la première chanson donc, l’ambiance est festive et la joyeuse bande enchaine les chansons à rythme effréné. Inutile de dire que chaque musicien excelle dans son domaine avec une aisance déconcertante. Les harmonies de voix sont parfaites et bien pensées. Et les voix elles-mêmes sont idéales pour ce genre de musique. Tout y est, la gouaille des chanteuses et les intonations rauques des garçons.

On a droit entre autres à Jachère, Dimanche et Histoire de fantômes. Dans cette dernière, le batteur Etienne Côté délaissera ses fûts pour jouer — et faire diablement sonner — un triangle ou l’instrument habituellement considéré comme le plus inutile du monde. Chapeau (de cowboy) bas monsieur !

C’est la chanson Bien-être qui conclura cette première partie endiablée où d’ailleurs, le public se livrera à une formidable danse en ligne guidée par Annie.

« Comment il s’appelle le gagnant d’il y a deux ans à la Voix ? »

C’est la question sans réponse que posera Benjamin Proulx-Mathers, joueur de banjo de son état, à la reprise, car semble-t-il un gars du public lui ressemble. Nous ne saurons jamais. Et sur ce mystère insoutenable, la compagnie demande aux gens de l’assistance de faire le train en attaquant la toune Titanic. Celui-ci déjà survolté, se prête au jeu de bonne grâce, et si les débuts sont quelques peu maladroits (choix de la direction à prendre, wagons qui se détachent etc.), un beau train se forme et fait le tour de la salle. Les plus enhardis se livreront même à un geste du coude pour simuler le Tchou-Tchou.

Et si certains comptaient se reposer, bien mal leur en a pris car le public sera mis à contribution tout du long, notamment sur la chanson Gna gna où celui-ci sera inviter à chanter des… Gna gna sur le refrain. Ça tombe sous le sens.

Moment intime

On aura droit à un joli moment intime avec la pièce la Tête en lieu sûr en formation réduite accordéon/banjo et interprétée par la charismatique Daphnée Brissette. Un instant de douceur avant de repartir de plus belle. Notamment avec la chanson Texas, inspirée d’une histoire vraie où tout le groupe s’est rendu au Texas pour une date sauf le chanteur Erik Evans pour cause de brosse intempestive !

Le groupe finira son set par Genoux avant un rappel réclamé à corps et à cris par le public où se mêleront une reprise de la chanson Tu ne sauras jamais des B.B. et l’incontournable J’l’haïs. Puis tout le monde est invité à finir la soirée à l’Espace Public, un bar sympa situé non loin de là.

Incontestablement un très bon moment de musique folk et bluegrass dispensé par des musiciens de talent. Un des meilleurs groupes de Montréal et du Québec qui soit, cette gang de Canailles !

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