Caravan Palace

Caravan Palace au Métropolis | « Le groupe électro-swing le plus débridé de l’heure »

Pour la deuxième soirée du Festival International de Jazz de Montréal, on a pu entendre jeudi soir Caravan Palace au Métropolis, présenté dans l’événement comme « le groupe électro-swing le plus débridé de l’heure ». Et pas de surprise, les sept acolytes étaient en grande forme pour nous présenter leur dernier album <|°_°|>, paru en octobre 2015.

Ils auront fait bien du chemin depuis leur première rencontre en 2005 alors qu’ils étaient sollicités pour composer une musique destinée à accompagner un film pornographique muet des années 1950… Dix ans plus tard, ils lançaient leur troisième album, après avoir fracassé des records de vente avec les deux précédents (Caravan Palace et PANIC). On constate une influence plus house music, avec toutefois ces mêmes touches jazz manouche/électroswing/rétro-futurisme avec lesquels ils forgent toute leur personnalité.

© Sophia Khmil

© Sophia Khmil

Bien qu’il ait été bien à l’heure au rendez-vous, le public venu en masse au Métropolis a mis quelques chansons avant de se déhancher librement. Il faut dire que le groupe est fort sympathique mais il ne va pas chercher le public. Seule la chanteuse a tenté d’entrer en communication avec, tout en restant assez froide et mystérieuse. Entourée de ses six musiciens, Zoé Colotis se trémousse avec sa voix séduisante et sa jupe virevoltante et c’est elle qui mène la danse.

© Sophia Khmil

© Sophia Khmil

On a toutefois beaucoup apprécié les morceaux uniquement instrumentaux laissant ainsi plus de libertés aux musiciens, apparaissant sur scène comme de véritables artisans des sons, pour faire jaillir de leurs guitares/synthés/contrebasse/violon/clarinette/saxophone/vibraphone/piano l’agréable sensation de souplesse et de simplicité, le tout régi par la programmation, réalisée par trois des musiciens. Les projecteurs n’ont fait qu’accroître la dynamique en rendant les mouvements et les ombres des artistes encore plus prononcées, même si certains effets de lumière n’étaient pas toujours très en lien avec la musique… Pas le temps de s’ennuyer durant ce concert, nos oreilles et nos yeux sont restées grands ouverts du début à la fin, en ayant hâte de découvrir la toune suivante, parfois introduite assez abruptement. On pourrait en effet reprocher le manque de transition, bien que cela ait contribué à l’effet de surprise et au caractère imprévisible… Pourquoi pas…

Bref, du swing électro aux brillants solos, en passant par du scat, des backup vocals, des sons de vieille radio et des ritournelles nostalgiques ; le tout accompagné de pas de danse et de claquements de main…. La recette parfaite pour maintenir le public en éveil sensitif !


* Photo d’entête par Sophia Khmil.

Vos commentaires