Harry Potter et la Coupe de feu

Ciné-concert – Harry Potter et la Coupe de feu | Changement d’ambiances musicales

La diffusion du quatrième film des aventures de Harry Potter en ciné-concert est encore un grand succès pour la Place des Arts, puisque la Salle Wilfrid-Pelletier était quasiment pleine pour ce deuxième soir de représentation. Sur scène, sous l’écran géant, l’orchestre était dirigé par la cheffe américaine Sarah Hicks.

 

Redécouverte musicale

Le concert commence avec cinq minutes de retard, sous des applaudissements déjà chaleureux. La cheffe d’orchestre Sarah Hicks incite le public à réagir pendant le ciné-concert. La musique se lance alors qu’apparaît à l’écran le logo de Warner Bros. au milieu du ciel nuageux de la campagne anglaise.

Le quatrième Harry Potter change d’ambiance par rapport aux précédents. Quasiment toute l’équipe de production a changé, et on le ressent dans la dynamique du film, dans l’image cinématographique, et surtout dans la musique. Terminés ou presque, les thèmes bien connus de John Williams. Le premier compositeur a laissé la place à Patrick Doyle, pour une bande originale très riche, mais surtout très variée : elle se démarque par des changements de style assez osés, allant de la valse aux mélodies cristallines qui sentent la magie, en passant par des thèmes de musique traditionnelle européenne et des nappes sonores angoissantes lorsque les basses règnent sur l’orchestre.

Le grand avantage du ciné-concert, c’est bien de décupler les émotions ressenties grâce au film. Tout est plus grand, plus magique, mais aussi plus tragique. La salle retient son souffle durant les épreuves que subissent Harry et ses acolytes lors du Tournoi des Trois Sorciers. Le public applaudit même très spontanément à l’issue de la 2ème tâche du tournoi, et rit de bon coeur face aux expressions sans équivoque du pauvre Ronald Weasley.

Émotions amplifiées

Le sérieux retour du plus grand mage noir de tous les temps est atténué par les intrigues adolescentes, qui peuplent les couloirs du collège Poudlard. Si l’orchestre amplifie l’angoisse de certains moments du film – la course dans le labyrinthe devient presque terrifiante – il exacerbe aussi les instants plus légers. Le merveilleux et la magie suintent de chaque scène à travers les gammes des violons et les traits virevoltants des flûtes.

Le ciné-concert permet de se rendre compte de la richesse de l’orchestration et de la bande originale du film. L’orchestre se repose à peine entre deux prises d’archet : quasiment chaque scène s’accompagne de musiques plus ou moins ambiantes. Si on oublie parfois les musiciens pour se concentrer sur un film vu et revu, les forte et les thèmes les plus emblématiques viennent nous rappeler la grandeur du dispositif scénique.

Le ciné-concert de Harry Potter et la Coupe de Feu s’est démarqué des trois précédents grâce aux changements majeurs de la composition musicale. Si les films Harry Potter sont désormais cultes, les modifications de l’équipe technique permettent à la série de bien se renouveler, autant grâce aux intrigues toujours plus complexes de J.K Rowling que par la direction artistique de plus en plus sombre dans les derniers opus. Le cinquième film, qui sera présenté à la Place des Arts les 24 et 25 mai prochains, offrira une bande originale encore plus dynamique que les précédents, composée par Nicholas Hooper. La présence de l’orchestre sur scène permettra une fois de plus d’apprécier la musique au moins autant que le film lui-même.

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