Coheed & Cambria

Coheed & Cambria à Montréal | Entrevue avec le guitariste Travis Stever

Le groupe hardcore prog Coheed & Cambria était de passage au Club Soda mercredi dernier. Sors-tu.ca en a profité pour rencontrer le guitariste Travis Stever à leur arrivée à Montréal afin d’aborder divers sujets tels que la présente tournée, sa diète sans alcool, un projet de film et leur reprise de Gotye. 


 

Vous êtes sur la route depuis le 4 février dernier : comment ça se passe ?

Photo par GjM Photography

Photo par GjM Photography

Cette tournée est juste incroyable, c’est vraiment génial comment les choses se passent. Le spectacle à New-York il y a quelques jours était fou. Mais surtout, on a eu la chance de pouvoir passer par chez nous après et de se reposer deux jours, poser nos sacs, ça a vraiment fait du bien, alors je me sens encore mieux maintenant ! Mais oui, c’est vraiment une des meilleures tournées qu’on n’ait jamais faites.

 

Comment faites-vous pour garder votre énergie et vous donner à fond chaque soir sur une longue tournée comme celle-ci ?

L’essentiel de notre énergie sur scène vient vraiment du public : si les gens nous en donnent, on leur en donne en retour. Même si physiquement on est fatigués et que notre énergie est basse, c’est vraiment la foule qui est notre moteur.

Après, c’est sûr qu’on essait de plus en plus de manger bien, etc. Josh (Eppard, batteur) traîne même un petit malaxeur avec lui pour qu’on se fasse des jus santé sur la route !   Et je te dirais aussi que c’est efficace d’y aller doucement sur la boisson. Je viens d’enchaîner presque 5 semaines sans alcool et je me sens super bien.

D’une certaine façon, on n’a pas le choix de faire attention : dans quelques jours, on finit la tournée nord-américaine et on aura à peine le temps de nous reposer et de nous préparer pour partir en Australie, puis en Nouvelle-Zélande… Qui sait si on n’enchaînera pas l’Europe peu de temps après.

 

Peux-tu déjà citer des anecdotes sur cette tournée ?

J’ai eu une intoxication alimentaire, j’étais vraiment malade. C’était à Houston, au Texas, je pense. Je t’avoue qu’il a fallu plusieurs fois pendant le spectacle que je sorte de la scène en
vitesse (rires) ! Mais j’ai quand même donné le show !

 

Ce soir, vous êtes à Montréal au Club Soda. Comment perçois-tu le public montréalais ?

Photo par Greg Matthews.

Coheed and Cambria au Club Soda – Photo par GjM Photography

Je dirais que le public est parfois plus attentif qu’ailleurs. Les gens regardent attentivement notre performance, et ce n’est pas mal, j’aime ça aussi, c’est différent des foules où les gens virent un peu fous. Mais j’aime jouer ici, ça fait plusieurs fois qu’on vient et ce n’est pas si loin de chez nous finalement. Par contre la neige, hier, c’était vraiment l’enfer…

 

Des nouvelles concernant ce projet de film qui serait adapté de l’histoire des paroles des albums de Coheed & Cambria ?

La seule mise à jour dont je peux te parler, c’est que le contrat est signé avec la compagnie de production, donc la machine devrait se mettre en marche très bientôt. Mais dans le milieu de cinéma hollywoodien, on dirait qu’une journée, c’est comme une année, alors mieux vaut ne pas être trop pressé. En tout cas, le projet est bel et bien en route…

 

Pour les gens dont le nom Coheed & Cambria est encore mystérieux, comment leur expliquerais-tu votre genre de musique et vos influences?

On est un groupe de rock, c’est tout. Je n’aime pas utiliser ces termes pour dire qu’on mixe plusieurs styles de musique. C’est vrai qu’on va souvent aller chercher à droite et à gauche, les lignes de basses peuvent avoir des influences jazz par exemple, et le chant peut tirer vers la pop, mais notre base est quand même rock.

C’est juste qu’on ne se donne pas de limites et on se permet de faire les choses comme on le sent. On peut avoir un riff aussi lourd que du Suffocation avec par-dessus un chant à la Michael Jackson, ou un passage avec une mélodie vraiment proche de Cindy Lauper, mais avec un instrumental tendant vers l’oriental !

Comment avez-vous décidé de reprendre Somebody That I Used to Know l’été dernier ?

On a toujours aimé jouer des reprises, et j’avais entendu cette chanson à la radio, avant que ça devienne vraiment autant populaire. Claudio l’aimait aussi, et on a commencé à jammer ça pendant les sessions d’enregistrement de The Aftermath.

C’était cool à jouer en spectacle, les gens reconnaissaient tout de suite la mélodie pour le riff d’intro, mais après notre version était assez différente, c’était intéressant. On a même invité à l’occasion des chanteuses sur scène pour respecter la chanson et le dernier couplet féminin !

 

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