Coups de coeur

Coups de coeur à La Tohu | Que les meilleurs au monde!

Ils viennent du Japon, des États-Unis, d’Allemagne, de France, de l’Angleterre, du Québec, et même de Mongolie. Ils ont tous été triés sur le volet, champions en leur discipline de cirque, constituant la 3e édition des Coups de cœur présentés à la TOHU jusqu’au 4 mars dans une mise en scène limpide et bien aiguisée de Fernand Rainville.


L’occasion, exceptionnelle, ne saurait être plus propice à la découverte du meilleur du cirque contemporain à l’international. Et le meilleur d’ici tout autant, où la formation s’appuie sur l’excellence et la créativité des traditions circassiennes toujours poussées plus loin, enseignées à l’École nationale de cirque de Montréal (ENC) et celle de Québec, qui jouissent d’une solide réputation à travers le monde.

À tel point qu’une artiste japonaise comme Mizuki Shinagawa, en ouverture de la soirée, est venue se perfectionner en tissu aérien à l’ENC en 2015, après trois années de formation à Tokyo. Elle qui s’est passionnée depuis l’âge de 12 ans pour la gymnastique rythmique, se consacre maintenant tout entière à l’entraînement aérien.

Certains proviennent de compagnies québécoises bien établies, comme Marie-Ève Bisson du Cirque du Soleil, une pionnière du cerceau aérien qui a offert déjà plus de 5 000 représentations dans 35 pays. Comme Hugo Ouellet Côté issu du Cirque Éloize et de la compagnie Flip FabriQue de Québec qui propose un numéro de sangles époustouflant. Comme Jonathan Morin qui a fait ses débuts au Cirque du Soleil pour ensuite parcourir le monde avec sa propre invention, la roue croisée, qu’il est le seul à utiliser. Il revient tout juste de Monte Carlo où il a remporté le bronze.

L’un des numéros les plus applaudis de ces Coups de cœur, est celui du main à main que pratiquent en tandem l’Allemand Julius Bitterling et le Français César Mispelon. Le premier a été formé en France, avant de rejoindre les acrobates de la Troupe de Pékin. Le second, qui a découvert ses aptitudes pour le cirque dès l’âge de 4 ans, est allé rejoindre à 18 ans l’École de cirque de Pékin, pour plus tard venir se perfectionner à Montréal. Leur performance offre des figures acrobatiques jamais vues, avec en plus de l’humour dans leur exécution.

Très remarqué aussi pour la force prodigieuse qui s’en dégage, le numéro du Duo Transcend, avec deux Américains formant un couple dans la vie. Mary Wolfe vient du théâtre musical et de la danse, alors que Tyce Nielsen a reçu une formation en acrobatie et en haute plongée. Ensemble, ils se sont mérités le prix de la meilleure performance toutes catégories et celui du public au Aerial Acrobatic Arts Festival.

Né en Géorgie, Matthew Richardson a développé lui aussi un numéro original en transformant la roue Cyr en « Dream Catcher Wheel and Floor Painting ». Ayant étudié professionnellement les arts aériens à San Francisco, il est venu s’établir à Montréal pour poursuivre sa formation, et il a même été soliste pour le spectacle Varekai du Cirque du Soleil.

Vivant également à Montréal, l’Anglaise Nicole Heaslewood présente une chorégraphie de Hula-Hoop qui intègre à son cerceau trois torches en feu qui font que le public retient son souffle. Avec son numéro Magma, elle s’est d’ailleurs méritée le premier prix des Maîtres du feu, la plus importante compétition de feu en Amérique du Nord. Elle dégage une belle énergie tellurique en jouant avec le feu qu’on dirait en provenance directe du noyau terrestre.

Comme si la Mongolie était le berceau des contorsionnistes, les deux sœurs Erdenesuvd et Buyankhishig Ganbaatar nous arrivent en costumes à paillettes avec un numéro dont on ne cesse pendant toute son exécution de se demander :  comment elles font? Là encore, l’aînée a découvert sa passion dès l’âge de 12 ans, entraînant ensuite la cadette aux mêmes jeux avec un parfait synchronisme, pour maintenant se produire ensemble autour du monde.

Enfin, un autre étudiant de l’ENC, Brin Schoellkopf, né au Vermont, ayant rejoint le Circus Smirkuf à 14 ans, présente un numéro de fil de fer, ou fil tendu, une discipline qu’il approche avec la même agilité que la danse.

Repoussant sans cesse les limites de chaque discipline des arts circassiens, forçant l’admiration envers leur travail acharné pour devenir un jour maîtres de la piste, ces performeurs intrépides invitent à leur découverte seulement les amateurs de sensations fortes.

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