30 Seconds To Mars

Critique album | 30 Seconds To Mars – Love, Lust, Faith + Dreams

30 Seconds To Mars - Love, Lust, Faith + Dreams 30 Seconds To Mars Love, Lust, Faith + Dreams

Il y a quatre ans, 30 Seconds To Mars surprenait avec l’album This Is War, amenant un son complètement différent des deux albums précédents de la formation. Alors que les deux premiers disques du groupe amenaient un son très lourd et puissant saupoudré de lignes de synthétiseurs, cet album repoussait les guitares au deuxième plan et amenait les sonorités électroniques à l’avant. Au bout du compte, la voix de Jared Leto prenait ainsi bien plus d’ampleur.

Avec Love, Lust, Faith + Dreams, le groupe repousse encore plus loin les différents instruments et la voix du leader est plus présente que jamais.

Si cet album est beaucoup plus près de This Is War que des débuts de la formation, on remarque toutefois des arrangements orchestraux beaucoup plus présents qu’auparavant, parfois même utilisés comme médium principal. Les instruments traditionnels ont pour leur part été presque oubliés, remplacés par des séquences et autres percussions électroniques.

Bien entendu, quelques exceptions confirment la règle. La pièce Conquistador, qui ouvre le bal après Birth, est guidée par un riff de guitare à la Muse, mais semble disparaître pendant les couplets et laisser sa place à quelques accords de piano.

Up In The Air, premier single de l’album, est probablement aussi la chanson la plus intéressante qu’on y retrouve. Mélangeant habilement les distorsions, les choeurs et les violons, le groupe livre un album qui semble tout droit sorti de This Is War.

 

Deuxième moitié décevante

Après ce morceau, toutefois, l’album semble perdre toute sa saveur. Les chansons qui suivent sont pour la plupart lentes et atmosphériques et ne se démarquent pas réellement les unes des autres.

On retrouve parfois quelques éléments intéressants, mais ce ne sont souvent que des fragments de chansons entourés de lourdeurs et d’airs parasites qui ne semblent être là que pour justifier la présence des «oh oh oh» entonnés par une chorale sur les refrains.

Dans certains cas, la lourdeur devient encombrante. La pièce Convergence, par exemple, est un solo de xylophone de deux minutes basé sur les deux mêmes notes, tandis que quelques instruments viennent ponctuer la mélodie. Depuis le début, dernière pièce de l’album, dure 50 secondes, après quoi des airs de synthétiseurs et de violons s’accumulent afin de clore l’album sur une mélodie répétitive comme on en retrouve trop depuis la première pièce.

Au bout du compte, Love, Lust, Faith + Dreams n’est pas nécessairement un mauvais album. Cependant, il n’est pas bon pour autant. La voix de Jared Leto est effectivement en forme comme jamais et la production générale de l’album est impeccable et polie à souhait, mais l’ensemble est répétitif et morne.

Au bout du compte, on pourrait avoir l’impression que le groupe est allé chercher les compositions qui n’avaient pas été sélectionnées pour l’album précédent et, en manque d’idées, les a enregistrées pour en faire un nouvel album.

Événements à venir

Vos commentaires