Amylie

Critique Album: Amylie – Le Royaume

Amylie - Le Royaume Amylie Le Royaume

Amylie, la jeune auteur-compositrice-interprète qui nous avait offert Jusqu’aux oreilles en 2008, réitère avec son deuxième album, Le Royaume, qui sort en magasin aujourd’hui. Exit la guitare sèche et la voix frêle gentiment acoustique, la chanteuse s’est entourée de joueurs expérimentés et pousse plus loin ses influences soul, électro et pop rétro.

Sous la réalisation d’Antoine Gratton, les mélodies d’Amylie se recouvrent d’une étoffe toute nouvelle, chargée et mature. En effet, avec des arrangements orchestrés rappelant l’époque des Big Bands et de la pop des années 1950, certains titres revêtent des couleurs de spectacle de variétés, comme sur La Bête, où l’on imagine facilement un carnaval exotique se déployer sous nos yeux.

La chanson Colombe, quant à elle, aurait pu être interprétée par Alys Robi, mais la voix singulière d’Amylie et les touches d’électro, comme sur la plupart des pièces, signalent que nous sommes bien en 2012.

Beaucoup d’instruments sont au rendez-vous, dont le Quatuor à cordes Orphée, qui ajoute profondeur et émotions. Et derrière la voix principale, on peut entendre, entre autres, Daniel Bélanger, Daniel Boucher, Antoine Gratton, Damien Robitaille et Myelle, comme quoi l’entourage fait souvent la différence.

Qui aurait cru que la jeune fille nous arriverait avec un heureux mélange de Feist, Billie Holiday et Harry Belafonte, après ce à quoi elle nous avait habitués. Ce qui est un peu moins heureux, ce sont les textes, qu’on voudrait plus accrocheurs pour agencer les mélodies, mais est-ce vraiment un reproche que l’on peut adresser à des mots, d’être trop poétisés… c’est peut-être malgré tout ce qui l’empêchera d’atteindre le haut des palmarès.

Néanmoins, Le Royaume étonne et ravit, et se démarque du paysage musical par son hétérogénéité, la richesse de ses arrangements et le charme discret de sa conceptrice. Un mélange intéressant, aux saveurs inédites !

* Amylie lancera son 2e album Le Royaume ce jeudi 12 avril 2012 à 17h30, à L’Astral. Ouvert à tous!

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