Bad Religion

Critique album | Bad Religion – True North

Bad Religion - True North Bad Religion True North

Après plus de trois décennies de travail acharné, Bad Religion démontre sur True North que la passion est toujours au rendez-vous. Rien ne semble avoir changé pour ces musiciens qui sont toujours à la recherche de la perfection.

En 2010, Bad Religion nous avait présenté The Dissent Of Man, un album qui a vu Bad Religion sortir un peu de sa ligne directrice punk pur et dur avec quelques pièces dans une lancée plus rock et accrocheuse. Nous faisons maintenant face aujourd’hui à True North, un opus qui, espérons-le, comblera l’appétit de ses fans suite à un album qui n’avait pas fait l’unanimité auprès de tous.

On retrouve sur True North beaucoup d’aspects qui nous ramènent très certainement à ses racines punks avec des pièces de deux minutes qui sont dirigées par des guitares déplaçant beaucoup d’air. On a sans aucun doute droit à d’incroyables solos qui transportent directement à l’ère de Generator.

Toutefois, il ne s’agit pas tout simplement d’une copie exact d’un de ses albums les plus populaires, ce qui démontre encore un désir du groupe à vouloir épater la galerie.

Gurewitz prend les rênes!

La pièce Dharma And The Bomb nous propose une des rares apparitions du guitariste Brett Gurewitz à la voix principale. Il prend le contrôle de cette chanson avec une assurance qui est surprenante pour quelqu’un qui est habitué d’assister Greg Graffin. De plus, le style déroge un peu du reste de l’album avec un son qui est comparable à du punk des années 1970 avec une batterie plus stricte et une guitare qui donne une ambiance plutôt sombre. Franchement réussie!

Parfois, dès la première écoute, il y a des chansons que nous savons d’ores et déjà qu’elles deviendront des classiques, et Robin Hood In Reverse s’inscrit dans cette catégorie. Un refrain béton qui vous sera impossible à retirer de vos pensées, une batterie qui est menée une fois de plus de mains de maîtres par Brooks Wackerman et sans oublier Brian Baker qui nous livre un solo de guitares simplement époustouflant.

Vanity, Changing Tide et True North, qui figurent parmi les meilleurs titres ici, auraient bien pu se retrouver sur Recipe For Hate sans aucun problème. C’est mélodique, bien travaillé et dégage toujours aussi le côté engagé du groupe californien.

Après ce genre de démonstrations, il est difficile de dire que Bad Religion n’a plus l’énergie et la fougue pour continuer à séduire ses fans. Le groupe sera de passage au Métropolis le 30 mars prochain en compagnie d’Against Me! et Polar Bear Club. Voilà une très belle occasion de pouvoir entendre son nouveau matériel live et aussi de renouer avec ses meilleurs classiques.

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