Between the Buried and Me

Critique album | Between The Buried And Me – The Parallax II: Future Sequence

Between the Buried and Me - The Parallax II: Future Sequence Between the Buried and Me The Parallax II: Future Sequence

Pour clore le concept qu’il avait installé l’an dernier avec le EP The Parallax : Hypersleep dialogues, le quintet Between The Buried And Me nous offre la suite et fin, The Parallax II : Future Sequence, sous forme d’album complet. 12 chansons, au moins 1 milliard de riffs, dont beaucoup de familiers.

Tout comme l’avait fait System Of A Down naguère avec Mesmerize et Hypnotize, BTBAM s’est lancé dans un projet d’album double dont les parties paraissent à quelques mois d’intervalle.

Et dont le concept est flou. En gros, c’est le récit de deux entités vivant à deux points complètement opposés de l’univers, mais partageant la même âme. Ouain.

Mais le concept un peu bancal est loin d’être ce que l’on retient de l’écoute de ces disques.

Non, ce qui frappe, en écoutant Future Sequence, c’est la maîtrise surhumaine qu’a chacun des membres de son instrument respectif. De SES instruments, à vrai dire, vu le nombre de sonorités présentes sur l’album.

Que l’un soit amateur de basse, de percussions quelconques, de xylophone, de trombone ou de flûte, il y trouvera son compte. Il s’agit en fait d’un des albums métal les plus aventureux des dernières années.

Si d’habitude on utilise « aventureux » comme euphémisme pour « y’a des bonnes idées, mais c’est tout croche », ce ne pourrait être moins vrai dans le présent cas. Ici, y’a des bonnes idées, et c’est exécuté de main de docteur. En fait, on a là certainement une des seules formations à rester cohérente autant dans un blastbeat de death metal furieux que dans un rock grandiose à la Queen.

Seulement sur l’album en question, on a droit, en plus des passages officiellement plus métal, à une pièce entièrement acoustique (Goodbye To Everything), plein de bouts jazzés, des inspirations de chanson française (la fin de Lay Your Ghost To Rest), de la musique de film pour enfants (en plein milieu de Extremophile Elite), de la narration sur fond de musique ambiante (Parallax) et une chanson au piano (l’excellente Black Box).

Ce qui fait descendre le pointage, par contre, c’est l’impression de déjà entendu. Le groupe est certes fort original, et ne ressemble à pratiquement aucune autre formation, mais il recycle des idées qu’il a lui-même déjà exploitées. Plusieurs riffs semblent tout droit sorti de leurs précédents albums, les tonalités de guitares sont exactement les mêmes qu’avant, et ils font même un clin d’œil à leur album (chef-d’œuvre) Colors en reprenant certaines des paroles y figurant.

Différence la plus marquante : un usage plus régulier et poussé des claviers. Évidemment, ça va un peu de soi avec un album qui s’appelle Future Sequence et dont l’achat en prévente comprenait un habit spatial à l’effigie du groupe. Aussi avons-nous droit à des pièces courtes, qui contrastent avec les titres de 10-20 minutes auxquels BTBAM a habitué ses auditeurs. Astral Body et ses 5 minutes, exemple.

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