Critique album | Black Atlass – Young Bloods EP

Black Atlass - Young Bloods EP Black Atlass Young Bloods EP

Depuis 2012, le jeune Montréalais qui se cache derrière le pseudonyme Black Atlass a fait paraître quelques singles dont Hills et Paris. En février dernier, ses fans ont finalement pu tendre l’oreille à un premier ep intitulé Young Bloods. Les amateurs de James Blake pourraient y trouver leur compte.

Proposant un amalgame d’expérimentations électroniques, de soul moderne et de hip-hop, Black Atlass invite l’auditeur à prêter l’oreille à une œuvre sophistiquée propice à l’immersion totale.

Les six compositions multicouches qui composent Young Bloods profitent d’une jolie complexité. Souvent fondées sur une base de bruits de statique, les pièces de Black Atlass mettent de l’avant des sonorités synthétiques aériennes et nocturnes. Par exemple, la dernière pièce, Jewels, commence en offrant un beat épuré incorporant le bruit de la statique, le son d’une cloche à vache, une partition qui respire jouée sur synthétiseur et la douce voix du Montréalais. Au final, cet ensemble inoffensif est agrémenté de sonorités dubstep. Cela dit, on a droit à une belle conclusion qui ressemble à du Skrillex shooté aux somnifères.

De plus, la calme et presque fragile voix de l’artiste se fait entendre sur presque toutes les chansons et donne un effet apaisant à l’album. D’ailleurs, le temps de deux morceaux plus hip-hop (la très bonne Free Angel et Burning Man),  Black Atlass a fait appel aux services de XXX. Ainsi, un peu comme l’a fait James Blake sur la composition titrée Take a Fall For Me qui comptait sur le flot de nul autre que RZA, Black Atlass réussit à marier son électro-soul moderne au hip-hop. L’alliance est concluante.

Pour ce qui est de la réalisation, Black Atlass démontre tout son talent. D’ailleurs, la réalisation est l’un des points forts de Young Bloods. À la manière de James Blake, le Montréalais opte pour une esthétique moderne et nocturne. Le tout semble calculé au décibel près et ce souci du détail fait de Young Bloods un disque envoûtant.

Enfin, le premier EP de Black Atlass marque un début prometteur pour le jeune Montréalais. Souhaitons seulement que son premier long-jeu soit plus diversifié.

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