Bosnian Rainbows

Critique album | Bosnian Rainbows – Bosnian Rainbows

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Difficile à suivre, ce Omar Rodriguez Lopez. Les projets étranges se sont succédés depuis la fin de Mars Volta, mais celui-ci, Bosnian Rainbows, pourrait bien être le plus accessible et le plus durable, comme en témoigne cet excellent premier album.

Le guitariste à la créativité débordante – qui a aussi oeuvré, doit-on le rappeler, au sein d’At the Drive-In – nous arrive donc avec un projet foisonnant, mais où les idées ne bondissent pas dans tous les sens. Pour une fois, il y a de l’ordre, de la discipline et une volonté de ne pas perdre l’auditeur dans la brousse.

Avec Teri Gender Bender (de l’excellent groupe mexicain Le Butcherettes) au chant, son compère de Mars Volta, Deantoni Parkes, à la batterie et aux claviers, ainsi que Micci Kasper aussi aux claviers, Lopez apprête son rock progressif et psychédélique avec une certaine retenue et un désir évident de créer de grandes mélodies dramatiques. Tout en y incluant d’étourdissantes tornades de guitare électrique, évidemment.

Le savant mélange de prog-rock, d’attitude punk et d’emprunts au rock alternatif des années 1990 fonctionne à merveille, surtout grâce au chant de Gender Bender, qui évoque tour à tour Karen O. (Yeah Yeah Yeahs), PJ Harvey et Kate Bush.

Notre avant-goût du projet, lors du passage de Bosnian Rainbows au Cabaret Mile-End en février dernier (consultez notre compte-rendu), était finalement un bon indicateur du potentiel du groupe.

Bosnian Rainbows ne plaira pas nécessairement aux fans de Mars Volta (qui s’attendront sans doute à une musique plus audacieuse et pointue), mais pour une fois, Omar Rodriguez Lopez s’ouvre à la possibilité de faire le plein de nouveaux adeptes.

À écouter :
Worthless, The Eye Fell In Love, Torn Maps, Turtle Neck (au complet) et Mother, Father, Set Us Free.

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