Bruce Springsteen

Critique album | Bruce Springsteen – High Hopes

Bruce Springsteen - High Hopes Bruce Springsteen High Hopes

Afin de donner vie à certains de ses meilleurs retailles d’albums et quelques reprises (et auto-reprises), l’illustre Bruce Springsteen a fait appel à son bon vieux E-Street Band et… l’ex-Rage Against The Machine, Tom Morello. Eh bin. N’empêche, le résultat donne lieu à quelques bons titres pêle-mêle dans un album plus ou moins cohérent, qui a au moins le mérite d’ajuster d’anciens titres aux goûts actuels du Boss en matière d’approche musicale. 

On suppose que Springsteen a perdu une gageure. Pour quelle autre raison irait-il s’associer à Morello, guitariste le plus surestimé de l’histoire du rock’n’roll ? Ce n’est pas comme si le Boss manquait de talent à sa disposition : l’E Street Band ne compte-t-il pas une quinzaine de musiciens de haut calibre ?

Alors que l’E-Street Band maîtrise la subtilité et les ambiances appliquées (il suffit d’écouter Down In The Hole, The Wall ou Hunter of Invisible Game pour s’en convaincre), Morello, lui, débarque avec ses grosses bottes dans les chansons de Springsteen, avec ses solos de guitare tonitruants, sans queue ni tête. Tel un chien dans un jeu de quilles, le guitariste impose son approche chaotique à certains moments, comme dans la finale de la rythmée Harry’s Place, qui n’avait pas besoin d’une telle cacophonie.

Étonnamment, sa présence fonctionne plutôt bien sur la reprise de The Ghost of Tom Joad. Relecture dans l’ensemble rehaussée, par ailleurs.

Heureusement, les titres où il n’intervient pas fonctionnent assez bien. L’exercice de réactualiser des titres comme American Skin (41 Shots) ou High Hopes (une reprise de sa propre reprise…) donne de bons résultats. Bien que les originales nous soient étrangères, les reprises Just Like Fire Would  (du band punk australian The Saints) et Dream Baby Dream (de Suicide) fonctionnent aussi. Pas très punk ni l’une ni l’autre, par contre, mais elles s’intègrent bien à l’ensemble et Springsteen les chante avec conviction.

Hunter of Invisible Game demeure l’une des grandes réussites de ce 18e album du sexagénaire.

Pour une analyse plus précise, consultez le texte TRÈS renseigné du grand connaisseur Springsteenien, l’ami Philippe Rezzonico.

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