Hollerado

Critique album | Hollerado – White Paint

Hollerado - White Paint Hollerado White Paint

Le nouvel album des Canadiens d’Hollerado porte plutôt mal son titre. White Paint évoque, à l’écoute, tout sauf une couche de blanc. Mais malgré la quantité de fluo utilisée, la formation s’en tient à un canevas assez conventionnel.

Ce qui n’est pas un défaut. Hollerado est un groupe de party, un groupe de divertissement. Le pop/rock teinté de punk de White Paint sied tout à fait à cette vision et l’album est clairement présent pour la bière gratuite, beaucoup plus que pour les discussions mathématiques poussées et les analyses de monologues de Gil Scott-Heron.

Des pièces comme Pick Me Up, le premier extrait, ou Thanks For The Venom, qui rappelle étrangement le son de The Sounds, sont toute désignées pour la période des festivals et des coups de soleil. Que Wiarto Willie, la marmotte de l’Ontario natale de la formation, nous ait prédit un hiver qui s’étire, Hollerado n’en a visiblement que très peu à cirer.

Ils offrent, à la place, des textes juste assez juvéniles et une composition à mi-chemin entre le ska/rock de leurs confrères canucks d’IllScarlett et l’indie de Vampire Weekend.

L’irrépressible envie de se faire aller la jupette au vent, dans la boîte d’un pick-up en route pour Osheaga, que procure par moments l’album vient par contre se buter aux deux éléments suivants :

–          Le recours beaucoup trop constant aux faux tapements de mains. Une fois ou deux, passe encore, mais sur plusieurs chansons, ça devient redondant. Et ça donne un effet  « New Cities » à n’importe quoi, un tapement de main de ce genre.

–          Une ballade peu convaincante (Lonesome George) qui semble imposée par convention. Issue peut-être d’une réflexion dans le style de « Ça nous prendrait une toune tranquille ».

Ceci mis à part, White Paint reste une collection de très bons titres. Innovants et révolutionnaires, non, entraînants, bien construits et accrocheurs, oui.

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