Critique album | Jay Malinowski – Martel

Jay Malinowski & The Deadcoast - Martel Jay Malinowski & The Deadcoast Martel

Jay Malinowski s’est plongé dans une aventure artistique en s’imprégnant des histoires de son grand-père pour composer son dernier album Martel. Le résultat arrive à destination, dans nos oreilles, pour nous faire entrer dans l’univers d’un artiste qui met tout le bagage qu’il a dans sa musique et ça s’entend. Si l’objectif de Jay Malinowski était de nous faire vivre ne serait-ce qu’une parcelle de la vie de son ancêtre marin Charles Martel, c’est réussi.

Piano et cordes sont au rendez-vous pour accompagner la voix de l’ancien chanteur des Bedouin Soundclash, qui s’est visiblement détaché du style du groupe. On est loin de la célèbre chanson When The Nights Feels My Song. L’artiste fait plus dans le folk nostalgique que dans le joyeux reggae pour lequel on l’a connu. On sent la maturité, autant dans la voix que dans les mélodies du chanteur avec des pièces qui restent bien imprégnées dans l’esprit comme Meet Me At The Gate et Cool Ruler.

Un concept artistique unique

Mais Martel, ce n’est pas qu’un album de 18 chansons et c’est là qu’il se démarque. C’est un concept et une démarche artistique hors du commun. Décidément, Jay Malinowski en avait beaucoup à dire sur les récits de Charles Martel. C’est un site internet, des lettres, une carte du monde, un futur livre et une présentation visuelle impressionnante qui accompagnent le disque. Dès la lecture des titres, qui sont divisées en deux parties, le Pacifique et l’Atlantique, on comprend que l’album en soi est une aventure.

Avec ce concept, l’artiste réussit à nous transporter dans le périple musical qu’il a vécu et créé avec les personnages qu’il a connus grâce à son grand-père. Du début à la fin de l’album, on passe par où est passé le marin avec une touche de fiction, habilement ajoutée par Jay Malinowski. Chaque chanson représente un endroit sur la carte et on peut ainsi suivre le récit dans l’espace avec des titres comme Dying Californian sur laquelle on entend Zachary Richard, Singapore Sling ou The Tall Shadow From Saint-Malo en s’imaginant sur les lieux.

Une avenue bien à lui

L’album s’inscrit bien dans le chemin que semble suivre Jay Malinowski depuis qu’il a quitter la formation Bedouin Soundclash, après avoir travaillé avec Cœur de Pirate pour Armistice et nous avoir offert des pièces accompagnées de mariachi, il semble retrouver sa propre voix, celle qu’on a connue sur son premier album Bright lights and Bruises. La collaboration avec The Deadcost, un trio de musiciens à cordes, rend justice à la voix du chanteur et intensifie l’ambiance nostalgique des pièces. Martel suit parfaitement le projet Indian Summer  que le chanteur a aussi créé avec The Deadcoast.


 

*Jay Malinowski sera de passage au Lion d’Or le 5 avril 2014

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