Jean Leloup

Critique album: Jean Leloup & The Last Assassins – The Last Assassins

Jean Leloup - The Last Assassins Jean Leloup The Last Assassins

Deux ans après Mille excuses Milady, l’excentrique Jean Leloup est de retour avec un nouveau projet, The Last Assassins. Flanqué de ses deux complices et acolytes, Virginia Tangvald et Mathieu Leclerc, Leloup nous présente en fait la trame sonore du film qu’il a réalisé en 2010, Karaoke Dream.

La première pièce, Welcome, nous plonge assez rapidement dans le monde particulier de Leloup, qui personnifie maintenant Johnny Welltipper (qui succède à John The Wolf, Massoud Al-Rachid, Jean Leclerc…). Un genre de « guitar hero », en nous souhaitant une bienvenue pour le moins singulière.

La suite se calme toutefois, pour laisser place à la voix plus douce de Tangvald et celle de Mathieu Leclerc – qui nous rappelle par moments Lou Reed – permettant à Leloup de se concentrer sur son rôle de guitariste. L’ensemble des pièces forme un genre de crescendo durant toute la durée de l’album. Outre la pièce introductive pour le moins agressive, The Wheel, Bad Crystal et Winter sont plutôt calmes, alors que le rythme est de plus en plus entraînant avec Dead Birds.

En général, on a surtout l’impression d’assister à une session de jam entre amis un peu éméchés, sur Rodeo GirlOn The Take, Minerals et If You Do It Again notamment. Entrecoupées de dialogues mi-parlés, mi-chantés, ces chansons nous ramènent par le fait même à une époque révolue, mais qui a marqué les générations: les années 70. Le groupe nous livre des pièces tantôt rock n’roll, tantôt blues, flirtant avec des ambiances lascives, nous donnant le sentiment de nous trouver dans le fond d’un bar un peu crade et mal éclairé. Ce qui n’est pas mauvais en soi, mais il faut se conditionner…

On compte tout de même quelques bons coups qui accrochent l’oreille et qui restent en tête, dont The Wheel, Invisible Time, ou l’excellente Dead Birds, probablement la meilleure pièce du disque.

Avec ses Last Assassins, Leloup a exploré un univers plus ambiant, laissant une plus grande place à la guitare, mise à l’avant-scène durant les 39 minutes qui composent l’album. Une découverte intéressante qui ne deviendra toutefois pas un incontournable…

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