Critique album | Kaskade – Atmosphere

Le DJ américain Ryan Raddon, connu sous le pseudonyme Kaskade nous revient avec un dixième album intitulé « Atmosphere ». L’œuvre est loin de créer cette atmosphère désirée que nous suggère le titre de l’album, mais ressemble plutôt à un cocktail de musique EDM sans queue ni tête.

Il faut dire que le DJ a fait beaucoup de chemin depuis ses débuts chez OM Records. Maintenant sous les feux des projecteurs, il figure parmi le Top 30 des meilleurs DJs dans le monde, a accumulé les fans et a atteint une certaine popularité due à ses collaborations avec deadmau5.

D’ailleurs, les différentes collaborations sur l’album nous emmènent dans différentes directions musicales, mais il n’y a pas vraiment de fil conducteur. À saveur trop pop, l’album commence avec une chanteuse à la voix excessivement vocodée. Les claviers ont une teinte trop aigüe et la chanson ne culmine pas.

La moitié de l’album a donc ce ton, pop bubble gum, voix féminines, avec des collaborations notamment de Lights ou encore Haley qui a déjà travaillé avec Kaskade.

Tout d’un coup, nous arrivons à MIA to LAS, pièce délicieuse aux rythmes deep house qui nous rappellent l’essence de Kaskade. On se dit peut-être que le reste de l’album suivra cette route et que les deux premières pièces ne cadrent juste pas avec le reste de l’album.

Malheureusement, cette « atmosphère » descend avec la pièce No One Knows Who We Are, une pièce surproduite, à émotion mélancolique. D’autres pièces comme Take Your Mind Off, qui ont pourtant un bon rythme, nous semblent un peu trop génériques, voire de la musique lounge d’un hôtel.

LAX to JFK a un bon fond, une bonne énergie, mais la chanson est trop planante et même monotone. SFO to ORD, même chose. En créant un concept de voyages entre aéroports (référence aux noms d’aéroport), ces pièces qui auraient pu être davantage développées, servent plutôt à découper l’album pour faire place à des morceaux plus préfabriqués.

C’est intéressant d’entendre la voix de Kaskade sur la pièce Atmosphere, pièce qui laisse entrevoir une belle émotion en tant que chanteur. Ce n’est peut-être pas un chanteur expérimenté, mais il arrive tout de même à créer une ambiance apaisante, mais énergique en même temps.

Malheureusement, ce ne sera pas assez pour sauver l’album. Bien qu’il y ait quelques bonnes chansons, c’est seulement un peu moins que la moitié des pièces qui vont nous faire vibrer et ce, pas au point de se dire que c’est les meilleures pièces d’EDM qu’on a jamais entendu.

Un peu décevant, on a tout de même hâte à voir ce qu’il nous réserve en spectacle le 1er novembre prochain au New City Gas. On pourra apprécier sa prestance et sa performance de DJ sur scène – là où tout peut prendre son sens, mais aussi où c’est le plus important de ne pas décevoir.