Critique album | Shiny Toy Guns – III

Troisième album de la formation électro pop rock Shiny Toy Guns, III marque le retour de sa chanteuse originale, Carah Faye, qui avait subitement quitté les rangs du groupe en 2008. Alors remplacée par Sisely Treasure, une participante à l’émission de télé-réalité The Search for the Next Doll (Pussycat Dolls), pour le deuxième album, Season of Poison, le succès du groupe avait chuté drastiquement, après un changement de style plus ou moins apprécié des fans.

Avec III, on assiste donc à une véritable renaissance des Shiny Toy Guns, qui semblent avoir retrouvé la motivation, l’énergie et la passion qui émanaient de leur premier opus, We Are Pilots.

Premier constat: la première pièce, Somewhere To Hide, fait du bien. On retrouve avec plaisir la voix assurée de Carah Faye. On a l’impression de refaire connaissance avec le groupe des premières heures, qui s’est perdu en cours de route, mais qui est sur le point de retrouver son chemin. Le retour de Carah Faye y est certainement pour quelque chose, son énergie et son charisme inimitable s’entendent.

Renouant avec des racines plus électro, le son froid synthétisé presque métallique que l’on connait des Toy Guns, qui avait été écarté lors du précédent opus est de retour. On le remarque particulièrement sur Speaking Japanese, tandis que Carrie est tout simplement digne des pièces les plus efficaces du groupe.

Se rapprochant peu à peu de son but, les choeurs et les cordes sont très présents sur l’album et ajoutent à l’impression d’une recherche, d’une quête continue. On pense notamment à Waiting Alone, Mercy et E V A Y. 

On recense bien sûr quelques faiblesses, notamment au niveau des ballades. If I Lost You manque de personnalité alors que Take Me Back To Where I Was ne possède aucune particularité qui vaille la peine de s’y attarder.

En définitive, ce III agira comme un baume sur le coeur des fans du groupe qui s’ennuyaient des Toy Guns du temps de We Are Pilots. Sans être aussi percutant et accrocheur, ce troisième opus s’impose comme un excellent départ vers un retour aux sources. Une agréable surprise dont les trois années de conception auront valu la peine.