Critique album | The Notwist – Close to the Glass

The Notwist - Close to the Glass The Notwist Close to the Glass

The Notwist aura eu besoin de cinq années pour créer Close to the Glass : une œuvre de grande qualité alternant entre l’électro multicouches sophistiqué et le pop-rock parfois noisy. La patience des fans est récompensée.

The Notwist provient d’Allemagne. Le quatuor s’est formé en 1989, à Wheileim, une petite ville située près de Munich. À ses débuts, le groupe donnait dans le post-hardcore. Toutefois, sur son troisième disque, 12 (1995), le groupe a commencé à incorporer des sonorités électroniques à sa musique. Ces dernières années, les compositions de The Notwist mettent davantage l’accent sur les sons synthétiques et Close to the Glass n’y fait pas exception.

Le disque s’ouvre sur la délicate composition électronique intitulée Signals. Commençant par un crépitement de sonorités électroniques et un son tenant une pulsation décalée, la chanson progresse pour devenir plus costaude et envoûtante. C’est une belle entrée en matière. La deuxième chanson, la remarquable pièce-titre, continue l’exploration de la musique électronique qu’avait entamée Signals. Porté par une section rythmique synthétique, Close to the Glass est particulièrement accessible et on ne peut plus entraînante.

Kong, la troisième chanson, marque un changement drastique. Alors que l’on croyait avoir droit à une expérience électronique immersive, on se retrouve soudainement face à une composition pop rock ressemblant à ce que l’on peut retrouver sur Fade, le superbe dernier disque de Yo La Tengo. Dès lors, Close to the Glass propose une alternance entre l’électro et le rock un tantinet noisy proposant parfois une bonne dose de guitare électrique saturée.

L’ambivalence stylistique qui frappe à l’écoute de Close to the Glass pourrait rappeler à certains d’entre vous Hail to the Thief de Radiohead. Ce dernier proposait le même genre d’ambivalence. D’ailleurs, à cette époque, Radiohead semblait chercher son son. À son huitième disque, est-il possible que The Notwist traverse la même phase? Cependant, malgré son manque d’unité, Close to the Glass séduit par la grande qualité de ses compositions.

Quant à la réalisation, celle-ci fut assurée par le groupe lui-même, O.L.A.F. Opal et Oliver Zulch. Les trois partis contribuant à la réalisation ont réussi à créer une facture sonore en deux teintes. Les compositions électroniques sont résolument modernes et quelques peu léchées. Cela résulte en une expérience auditive envoûtante. Pour ce qui est du côté pop rock noisy, la réalisation est quelque peu moins léchée et laisse les instruments s’exprimer comme il se doit.

Close to the Glass de The Notwist est une belle réussite.

Vos commentaires