The Pretty Reckless

Critique album | The Pretty Reckless – Going to Hell

The Pretty Reckless - Going to Hell The Pretty Reckless Going to Hell

Autrefois actrice, maintenant chanteuse, la jeune Taylor Momsen, à la tête du groupe The Pretty Reckless, nous présente Going to Hell. Ce deuxième album en carrière est d’un rock beaucoup plus lourd et sombre que le précédent, mais il s’avère qu’il est aussi plus travaillé et plus mature!

Going to Hell : en trois temps
Les trois premières pièces (Follow Me Down, Going to Hell, Heaven Knows) ne reflètent pas l’ensemble de l’album. Elles s’inscrivent un peu dans la lignée du précédent. Elles sont accessibles à un public plus vaste, mais elles sont tout de même efficaces. On pense surtout à Heaven Knows et son refrain accrocheur.

Le reste de l’album peut ensuite être séparé en deux catégories : pièces douces de type ballade, et chansons hard rock, le tout avec un côté plus sombre, mais aussi mieux maîtrisé qu’auparavant.

C’est d’ailleurs avec le morceau House on a Hill qu’on le remarque plus, tant au niveau des paroles que des arrangements. Une ballade assez noire : I am not afraid / I won’t burn in this place / My intention is to fade / And I will / In this house on a hill. Le tout se termine par des battements de cœur, pour un effet dramatique complet!

Taylor Momsen donne l’impression d’être plus en contrôle de sa musique. Comme si elle s’assumait plus et ça paraît lorsqu’elle chante.

Les musiciens dans tout ça?

Pour ce qui est de la musique elle-même, les pièces donnent l’impression d’être plus travaillées, étoffées. Going to Hell ne révolutionnera probablement pas l’industrie de la musique, mais il s’avère être un très bel effort, pour un deuxième album.

Peut-être est-ce le fait que sur Light Me Up, le public semblait remarquer davantage Taylor Momsen, l’actrice, et que dorénavant, ses musiciens semblent sortir de l’ombre de la jeune blonde… Force est d’admettre que le guitariste, Ben Phillips, fait un travail colossal. On pense entre autres à son solo sur Absolution.

Sur Sweet Things, on peut même apprécier sa voix. Cette dernière se prête à merveille à la pièce. En se voulant plutôt séduisante, sa voix contraste avec celle de Momsen qui est, par moment, pleine de naïveté.

Mais ça s’arrête là pour la naïveté. Les paroles nous le font d’ailleurs oublier bien rapidement (BP : Hey there little girl / Come inside, don’t be afraid / I’ll keep you safe; TM : I’m evil knocking at your door / I’m evil making you my whore).

Finalement, l’album comporte les versions acoustiques des pièces Sweet Things et Going to Hell. Cette dernière permet d’apprécier le timbre de voix cassée de Momsen autrement. Le résultat est très beau.

Going to Hell se veut donc un album plus mature et abouti que ce qui avait été fait précédemment, et l’ensemble est bien loin d’être déplaisant.

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