Alexisonfire

Critique | Alexisonfire au Métropolis de Montréal

Il y a plus d’un an le fameux groupe post-hardcore canadien Alexisonfire avait annoncé qu’il se séparait. Du coup, il avait laissé entendre qu’il ferait une tournée d’adieu. Plusieurs mois plus tard, le « Farewell Tour » s’est finalement mis en place et depuis le début du mois de décembre les gars parcourent le monde pour dire adieu à ses fans. Ce samedi soir, c’était finalement au tour de Montréal d’accueillir le groupe, qui s’est produit au Métropolis dans le cadre d’un premier de deux concerts à guichet fermé.

Les cris étaient forts et les poings de tous étaient brandis hauts dans les airs pour accueillir Alexisonfire sur scène.

Après avoir fait patienter la foule dans le noir pendant quelques minutes, le groupe est apparu sous le son d’une composition de piano plutôt attristante. Ça sonnait déjà la fin.

Heureusement, les gars ont rapidement enchainé avec la populaire Young Cardinals et nous a immédiatement fait oublier cette introduction déprimante. La foule chantait fort, au point même où on entendait à peine la voix douce du chanteur, Dallas Green.

Cette soirée fut un vrai party de « singalongs ». La musique d’Alexisonfire est faite pour faire chanter la foule et maintes fois le chanteur George Petit lui a tendu le micro.

No Transitory et This Could Be Anywhere In The World ont surtout été chantées à tue-tête tandis que le public s’est complètement déchainé lorsqu’il a entendu les premières notes de Drunks, Sinners, Lovers and Saints.

En début de spectacle, Petit a bien pris le temps de mentionner que cette tournée n’était pas des funérailles mais bien une célébration, ce qui a valu la première ovation au groupe de la soirée.

Enchainant hit après hit, le groupe ne s’est jamais calmé. Les membres sont explosifs sur scène et leur dynamisme rend leurs chansons encore plus puissantes qu’elles ne le sont déjà.

Leur énergie contagieuse vient nous chercher et c’est difficile de ne pas se laisser emporter par leur musique. En effet, Alexisonfire entretient une relation particulière avec son public, où il semble connecter avec chaque individu présent. C’est difficile de rester debout et de simplement hocher la tête lorsqu’on les regarde. C’est comme si le groupe éveillait un certain bouillonnement à l’intérieur de chacun de nous.

Même les chansons les moins rapides étaient jouées de manière plus agressive. On pense notamment à The Northern et Happiness By The Kilowatt qui se sont tous les deux terminées avec un jam instrumental où la distorsion et la guitare se faisaient surtout entendre.

D’un autre côté, Alexisonfire a très bien équilibré sa grille de chansons en jouant plusieurs titres de chacun de leurs albums. Les plus vieux fans auront surtout été servis avec l’inclusion de Pulmonary Archery, .44 Caliber Lover Letter et Waterwings à la grille de chanson; des titres que le groupe a laissé tomber en spectacle depuis quelques années.

Comme à tout concert d’Alexisonfire, le meilleur moment a été lorsque Accidents a été jouée. Plusieurs membres de Moneen, le groupe d’ouverture, sont venus sur scène pour accompagner les gars. Petit, quant à lui, s’est jeté dans la foule et a fait du « crowd walking », ce qui a donné lieu à des empilades de gens qui tentaient de saisir l’occasion de partager le micro avec le chanteur.

On doit se l’avouer, ce fut difficile de dire adieu à Alexisonfire. Ils ont donné un spectacle à la hauteur de nos attentes et nous ont démontré pourquoi ils sont tant appréciés.

Alexisonfire-Metropolis-Farewell tour-7

Grille de chansons

1. Young Cardinals
2. Boiled Frogs
3. Heading For The Sun
4. Pulmonay Archery
5. Drunks, Lover, Sinners and Saints
6. No Transitory
7. Crisis
8. Born and Raised
9. Waterwings (And Other Poolside Fashion Faux Pas)
10. To A Friend
11. Rough Hands
12. Charlie Sheen vs. Henry Rollins
13. Old Crows
14. You Burn First
15. We Are The Sound
16. Keep It On Wax
17. Accept Crime
18. .44 Caliber Love Letter
19. Dogs Blood
20. Accidents

Rappel
21. The Northern
22. This Could Be Anywhere In The World
23. Happiness By The Kilowatt

Photos en vrac
(par Greg Matthews)

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