Anberlin

Critique | Anberlin au Théâtre Corona de Montréal

La formation américaine Anberlin était de passage dans la métropole mardi soir, au Théâtre Corona Virgin Mobile. Dans le cadre de cette tournée, le groupe venait présenter son tout dernier album, Vital, paru en octobre dernier. Anberlin a sans aucun doute charmé son public grâce à sa performance électrisante… sans oublier le charisme du chanteur, Stephen Christian.

Photo par Karine Jacques.

Photo par Karine Jacques.

Dans une soirée où régnaient bonheur et musique rock alternative, Anberlin s’est présenté devant une foule déjà comblée par la prestation des formations Bad Captain et Paper Route, en première partie. Il faut dire que les groupes avaient fait un travail colossal.

Ne restait plus qu’à voir si les rois de la soirée allaient être en mesure de livrer la marchandise. Tel a été le résultat, et à vrai dire, le contraire aurait été surprenant.

Les Américains sont arrivés sur scène avec les premières notes de la pièce The Resistance. Le public applaudissait déjà chaudement. Les musiciens étaient alors en symbiose avec la foule, s’échangeant ainsi une bonne dose d’énergie. D’ailleurs, les 70 minutes passées en compagnie du groupe Anberlin auront fait le même effet que la consommation de plusieurs boissons énergisantes, les aspects négatifs en moins. Tout à leur honneur, donc!

La marque de commerce des spectacles du groupe consiste à mélanger les chansons de tous leurs albums en carrière, ce qui fait plaisir à tous. Après tout, quoi de plus agréable que de voir le materiel plus récent, sans pour autant délaisser le plus ancien?

Sous les faisceaux lumineux qui se promenaient à la fois sur la foule et sur la scène, le groupe a enchaîné ses pièces avec brio. Il ont surtout offert des chansons des albums Dark Is the Way, Light Is a Place (2010), New Surrender (2008), Never Take Friendship Personal (2005) et bien entendu, leur dernier Vital (2012). Une excellente façon de survoler la carrière du groupe.

Les chansons Feel Good Drag et Paperthin Hymn auront sans doute été les points forts de la soirée, si on n’avait qu’à en choisir deux. Mention toute spéciale à la formule acoustique pour la pièce I’d Like to Die. Ce moment de répit a semblé être apprécié de tous, sans pour autant casser le rythme du spectacle.

 

Un chanteur ému et charmant

Le chanteur du groupe, Stephen Christian, a débordé d’énergie tout au long de la soirée. Ce dernier ne tenait pas en place et à le voir se déhancher, il était bien difficile, en tant que public, de ne pas avoir le goût d’entrer dans sa danse. C’est qu’il possède une énergie très contagieuse!

Photo par Karine Jacques

Photo par Karine Jacques

Après quelques chansons, ce dernier s’est arrêté quelques instants, le temps de reprendre son souffle. À ce moment, la foule était en admiration envers le groupe et les applaudissements étaient plus que chaleureux.

Visiblement ému, le chanteur était tout sourire, mais il semblait aussi un peu surpris de recevoir un tel accueil. Il s’est même exclamé « I don’t know what we did to deserve this! » Oh mais n’êtes-vous donc pas conscient de toute la joie que vous transmettez à votre public? Il ne faut pas chercher plus loin, elle est là, la réponse.

Lors des rares moments où la foule n’applaudissait pas, c’est le chanteur qui lui rendait hommage en tapant des mains. Vers la fin, on pouvait même aller jusqu’à se demander qui était venu voir qui, tellement tout le monde s’encourageait!

En somme, Anberlin a semblé ravi d’être de retour à Montréal et le groupe a offert une performance des plus électrisantes. On a déjà hâte de les revoir chez nous.

 

Bad Captain et Paper Route en première partie

La formation montréalaise Bad Captain, menée par Pat Tremblay, s’est présentée sur scène pour donner le coup d’envoi à la soirée.

L’énergie était au rendez-vous et tout était en place pour une folle veillée où le rock alternatif était à l’honneur. Les musiciens semblaient en plein contrôle de leurs moyens et ils ont prouvé qu’ils étaient très talentueux. Un groupe à suivre sur la scène musicale du Québec!

Puis, c’était au tour de Paper Route de prendre le micro. Le chanteur, J.T. Daly est arrivé sur scène avec ses pantalons un peu trop courts, son noeud papillon et ses cheveux ébouriffés. Sa drôle de démarche lui donnait un petit côté loufoque, mais à la fois sympathique.

Ce dernier a même démontré qu’il avait plus d’un tour dans son sac. Entre les chansons Letting You Let Go (une chanson pour coeurs brisé, dira-t-il) et You and I, le chanteur s’est transformé en batteur. Mais pas n’importe lequel! Une batterie de petit format était surélevée sur la scène. Résultat : il avait l’air coincé, mais le spectacle en valait amplement la peine!

Que ce soit avec Bad Captain, Paper Route ou Anberlin, les amateurs de musique en ont eu pour leur argent, au Théâtre Corona Virgin Mobile mardi soir. Trois excellents groupes ont offert des performances solides et la bonne humeur contagieuse des groupes et de la foule a fait de cette soirée une réussite, du début à la fin!

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