Bénabar

Critique | Bénabar au Métropolis pour Montréal en lumière

Dans le cadre de Montréal en Lumière, la star française Bénabar débarquait vendredi soir au Métropolis. Avec la quasi totalité du public d’origine française, le chanteur a, sans grande surprise, conquis la foule et fait lever le party.

Bénabar, c’est la chanson française « pimpée », rehaussée!

C’est le folklore avec big band, c’est la fête foraine avec paroles auto-dérisoires et actuelles.  C’est comme un pastiche de Claude François qui ne se prend moins au sérieux.

Avec cinq musiciens sur scène, il apparaît tel un gamin sur la grande scène du Métropolis, mais assure comme Aznavour à l’Olympia. Aussi comédien et auteur,  l’artiste s’amuse avec les spectateurs et y va de quelques pointes sur la rivalité Québec-Montréal, puisqu’il donnera un concert gratuit ce dimanche dans la Vielle Capitale, avec entre autres l’auteure-compositrice-interprète Amylie, dans une nouvelle chanson écrite pour le duo, Titus et Bérénice.

D’emblée, la force de l’écriture nous frappe à l’écoute des chansons. Chacune d’elle a une construction narrative étoffée, ou sinon un humour décapant et ironique, ou les deux.

Et chaque opus est musicalement différent, passant d’un folk en trois temps à une virée disco, d’une comptine jazz à une ouverture de musical.  Avec les cuivres ou le banjo, seul au piano ou la contrebasse en solo,  sa palette est variée, et il est aussi efficace dans l’humoristique que dans l’émotif.  Il a eu amplement le temps de le démontrer en 27 chansons, concert généreux, que l’on dira à l’image de l’homme.

Étrangement, les versions live de ses pièces ne ressemblent pas aux versions enregistrées, si bien que l’énergie de scène transforme totalement le style de Bénabar.  Et avec le drum et tout le band, on perdait plusieurs mots dans les pièces plus dansantes, ce qui fut agaçant parce qu’on avait l’impression de manquer un punch.

Pour ceux et celles qui veulent le découvrir, Bénabar a récemment sorti une compilation – ou un best of, pour dire comme eux – ce qui rend plus facile la découverte de l’artiste et de ces hits.

Bénabar a beaucoup d’énergie contagieuse et de plaisir à partager ces petites fictions et réalités.  En lui souhaitant moins de français à sa prochaine visite (et plus de Québécois) !

Première partie : David Giguère

La voix chaleureuse de l’artiste enveloppait aisément la salle et a su brisé la glace avec toute l’honnêteté et l’assurance dont il fait preuve.

On commence à en entendre beaucoup parlé de ce David Giguère, et peut-être en parlera-t-on outre-mer après ce show.

Il y est allé de ses succès, Encore, L’atelier, Hisser haut, et lui aussi entouré de cinq musiciens, son son folk électro pop a réussi à convaincre les non-initiés.  Il fait pensé à un mélange de Pierre Lapointe et de Jean Leloup, mais seulement rapidement, car il aura tôt fait de se démarquer, avec sa poésie et sa voix mielleuse, et les arrangements musicaux qui le distingue.

Bien joué dans l’enfilage de grosses pointures, ça a assuré.

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