Billy Elliot The Musical

Critique | Billy Elliot The Musical à Montréal

8 janvier 2013 – Salle Wilfrid-Pelletier (Montréal)

Broadway a envahi les planches de la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts mardi soir, pour la première de huit représentations de la comédie musicale à succès Billy Elliot. Le spectacle, qui allie savamment humour, danse et émotions, a été chaudement accueilli par le public montréalais. 

Photo par Pierre Bourgault.

Photo par Pierre Bourgault.

Il faut dire que la production a tout pour réussir: une mise en scène impeccable, signée Stephen Daldry, une musique à la fois entraînante et touchante, composée par nul autre qu’Elton John, des décors polyvalents et colorés, des chorégraphies impressionnantes. Le spectacle est monté avec intelligence.

S’inspirant bien sûr du film éponyme réalisé en 2000 par Daldry et scénarisé par Lee Hall, qui signe lui aussi le livret et les paroles du spectacle, Billy Elliot prend place dans le nord de l’Angleterre, dans la petite ville d’Easington en 1984 à l’aube de la grève des mineurs de la NCB (National Coal Board). On y raconte l’histoire de Billy Elliot, un jeune garçon de 11 ans qui se découvre une passion pour le ballet alors qu’il se rend à ses cours de boxe.

Le spectacle comporte son lot de numéros impressionnants et ludiques. On pense entre autres à la chanson Expressing Yourself, avec le meilleur ami de Billy, Michael, où les deux acolytes se déguisent des vêtements de la soeur de ce dernier, ou au numéro du retour d’entracte où les mineurs fêtent Noël scandant des Merry Christmas, Maggie Thatcher, marionnettes géantes à l’appui. Les décors et les costumes sont colorés et extravagants, ce qui contribue à une ambiance de fête à laquelle le public ne se gêne pas pour participer.

 

Parfait équilibre entre action et poésie

Les moments intenses se succèdent également, appuyés par la musique en crescendo d’Elton John. La chanson Solidarity, qui met en scène un affront policiers-grévistes en parallèle avec les cours de ballet en est un brillant exemple, démontrant tout le génie derrière l’organisation de l’espace scénique. Les apparitions de la mère de Billy sont quant à elles émouvantes à souhait, tout comme le numéro emblématique du spectacle, où Billy danse passionnément sur Electricity. Le dosage entre action et poésie est parfait et confère un bon rythme continu au spectacle qui ne contient aucune longueur malgré sa durée de 2h30.

Photo par Pierre Bourgault

Photo par Pierre Bourgault

Seule ombre au tableau, l’interprète du petit Michael rate hélas sa cible. Personnage d’ordinaire comique, convaincant, enthousiaste et brillamment joué à New York, l’un de ses interprètes de tournée manque de conviction dans ses mouvements, de fougue et de jeu. Meilleure chance la prochaine fois.

Bien ficelé, ce n’est pas pour rien que Billy Elliot The Musical a remporté le Tony Award de la meilleure comédie musicale en 2009 et des dizaines d’autres prix, et ce, à travers le monde. Billy Elliot s’impose comme l’une des meilleures adaptations cinématographiques à la scène produites par Broadway ces dernières années, proposant un équilibre parfait entre drame et humour. Billy Elliot est définitivement à ajouter à sa liste de spectacle du genre à voir.

Avis par contre à ceux qui seraient plus ou moins habiles avec la langue de Shakespeare: les personnages s’exprimant dans un slang british particulièrement prononcé, leur accent marqué pourrait parfois rendre la compréhension de certaines blagues ou de certains passages difficiles, bien que l’appréciation générale du spectacle n’en dépende pas.

Photos en vrac
par Pierre Bourgault

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