Blue Man Group

Critique | Blue Man Group à la Salle Wilfrid-Pelletier

Le phénomène Blue Man Group a installé ses pénates à la Place des Arts, dans la Salle Wilfrid-Pelletier, vendredi soir et ce, pour tout le weekend. Le groupe présentera son spectacle multi-sensoriel quatre fois au cours des deux prochains jours. Et s’il y a un divertissement à ne pas manquer cette fin de semaine, qui en plus saura plaire à toute la famille, il s’agit bien du spectacle offert par Blue Man Group.

©Paul Kolnik

Blue Man Group, photo de courtoisie ©Paul Kolnik

Roulant sa bosse depuis 1987, il faut dire que BMG a déjà fait ses preuves et ce partout dans le monde. Alors que tout a commencé à New York au début des années 90, l’organisme a depuis grossi, est devenu une multinationale et présente 7 concerts permanents dans différentes villes dont New York, Las Vegas, Orlando, Boston et Chicago aux États-Unis, et compte maintenant un spectacle itinérant qui s’arrête aux États-Unis et au Canada.

Présenté sous un ton très humoristique, frôlant parfois le sarcasme léger, Blue Man Group propose un mélange de théâtre, d’humour et surtout, de musique dans un décor hautement technologique et coloré. Les sens sont fortement stimulés et c’est ce qui contribue à rendre l’expérience d’autant plus complète.

©Paul Kolnik

Blue Man Group, photo de courtoisie ©Paul Kolnik

Ce qu’il y a de vraiment intéressant avec le concept, c’est que l’on tente d’expliquer les différents tableaux du spectacle d’une manière presque éducative. Des capsules pseudo-scientifiques introduisent la plupart des tableaux du spectacle, mais d’une manière extrêmement ludique, ce qui n’alourdit pas du tout le spectacle.

Celui-ci s’articule principalement autour du thème de la musique, du processus de création du son avec des instruments formés de tuyauterie où les percussions sont mises de l’avant. Le groupe crée donc ses propres mélodies, ainsi que des airs connus (de Lady Gaga à Beethoven) et est aidé d’un groupe de musiciens live qui y ajoutent encore plus de percussions, des claviers et bien sûr, des guitares.

Pendant que les hommes bleus nous en mettent plein les oreilles, les yeux ne sont pas en reste. Un spectacle complètement coloré s’offre au spectateur, que ce soit au moyen de jeux de lumières, de blacklight, de projections HD, de peinture ou de ballons géants lancés à la foule.

©Paul Kolnik

Blue Man Group, photo de courtoisie ©Paul Kolnik

Et c’est là que le spectateur devient une sorte de co-créateur de son expérience, constamment impliqué dans le déroulement du spectacle. Les trois créatures bleus intriguées par les milliers d’yeux tournés vers elles, restent perplexes devant leurs réactions et s’aventurent à plusieurs reprises dans la foule pour faire participer le public, le pointer, le filmer et même l’inviter sur scène.

Seul bémol pour la représentation à Montréal, c’est que même si l’Homme bleu ne parle pas et qu’il utilise l’universel langage de l’expression faciale et de la gestuelle pour transmettre ses « émotions », beaucoup de segments sont narrés en anglais, sans aucune traduction. Ceux qui sont moins habiles avec la langue de Shakespeare pourraient donc manquer quelques blagues plus subtiles. Mais en général, cela n’affecte pas vraiment la compréhension globale du spectacle.

En somme, Blue Man Group c’est une exploration artistique totale où les arts plastiques rencontrent la musique et l’humour. Une partie de plaisir et un festin complet pour les yeux et les oreilles où les gens de tous âges y trouveront leur compte.

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