Critique | Bodh’aktan au Club Soda

L’énergie était à son comble, vendredi soir, lorsque les sept pirates de Bodh’aktan ont pris d’assaut le Club Soda. Une prestation toute en couleurs, à l’image du groupe.

Aller voir un spectacle de Bodh’aktan, c’est prendre part à une immense fête où toute la parenté est invitée à se laisser aller, en levant son verre bien haut, évidemment!

Si le groupe a parti le bal avec Les trois capitaines, une « vieille chanson » tirée de leur premier album (Au diables les remords, 2011), le groupe n’a pas fait attendre son public trop longtemps avant de lui offrir le fruit de ses plus récents efforts. Le chanteur du groupe, Alexandre Richard a d’ailleurs lancé : « Tant qu’il restera du rhum est sorti cette semaine et on est fier en maudit! »

Quelques instants plus tard, les premières notes de La bouteille est agréable retentissaient dans la salle. L’heure était à la fête!

Et ils ont raison d’être fiers ces musiciens.Leur musique se transporte très bien sur scène, ce qui fait en sorte que tout le monde passe un excellent moment avec eux, à chanter en chœur et en prenant un verre ou deux…

Proposant un amalgame de pièces tirées de leurs deux albums, une reprise du groupe Great Big Sea, mais aussi la chanson Streets of Montreal, écrite lors d’un séjour en Allemagne, tous les ingrédients étaient réunis pour que cette soirée dansante se déroule à merveille.

 

Bodh’aktan en bonne compagnie

Sur scène, les musiciens prennent de la place et déplacent de l’air. Ils sont heureux d’être là et ça se sent. Le public leur rend bien, d’ailleurs, que ce soit en levant son verre bien haut lorsqu’on lui demande ou encore, en brandissant son poing et en hurlant des « Cheers!» et des « HÉ! » aux bons moments.

L’album Tant qu’il restera du rhum, sorti plus tôt cette semaine, comportait plusieurs collaborations et Bodh’aktan réservait quelques surprises à ses fans lors de son spectacle.

Sans donner trop de détails, Robert Langlois, bassiste du groupe, a tout de même laissé sous-entendre qu’ils ne seraient pas seuls à célébrer durant la soirée. « On vous donne le gâteau et on garde la crémage », dira-t-il, en riant.

Par la suite, alors que le groupe interprétait la très belle Trash Tombola, nul autre qu’Yves Lambert en personne est apparu aux côtés des musiciens. Il y avait du monde sur la scène!

Tout au long de la soirée, les gars du groupe se sont partagé l’animation de la foule. Si à certains moments, c’était le chanteur, Alexandre Richard qui échangeait avec le public, le violoniste, Jonathan Moorman et Robert Langlois ont également été de très bons maîtres de cérémonie.

Au rappel, le groupe y est allé de quelques reprises de chansons, parfois surprenantes, adaptées à leur sauce. Ils ont d’abord commencé par Killing In the Name de Rage Against the Machine, pièce dédiée à leur gérant, Michel Gratton. Mais ils n’avaient pas fini de surprendre la foule…

Rob Langlois a enchaîné avec un classique d’AC/DC, Highway to Hell. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut voir un gars en kilt interpréter cette chanson, accompagné d’un violoniste et d’un accordéoniste, quand même! Deux belles adaptations de chansons phares, version pirate.

En somme, la fête orchestrée par Bodh’aktan aura répondu aux attentes. Un gros party pour se mettre dans l’ambiance du temps des fêtes de façon plus qu’efficace!

 

Quimorucru appelle l’orignal en première partie

C’est la formation Quimorucru qui est venue réchauffer la foule, avant Bodh’aktan.

Les six Gaspésiens ont présenté une dizaine de leurs chansons et le bassiste, Dérick Horn, a même fait une démonstration de ses talents de chasseur, en appelant l’orignal, avant d’entamer la pièce Le chasseur. Ce qui était visiblement une blague entre les membres du groupe aura quand même donné un côté loufoque à la soirée!

Après leur prestation, la foule était bien éveillée et prête à continuer la fête avec Bodh’aktan!

Photos en vrac
(par Richard Mercier)