Bosnian Rainbows

Critique | Bosnian Rainbows au Cabaret Mile-End de Montréal

Le guitariste portoricain Omar Rodriguez Lopez, ex-Mars Volta et ex-At the Drive-In, était de passage à Montréal vendredi soir afin de présenter son tout nouveau projet prog-rock Bosnian Rainbows.  Une poignée de curieux se sont pointés au Cabaret Mile-End sans connaître à l’avance les chansons du quatuor, qui n’a pas encore d’album.  Une découverte assez épatante merci.

Omar Rodriguez Lopez. Photo par Renaud Sakelaris.

Omar Rodriguez Lopez. Photo par Renaud Sakelaris.

Mené au chant par l’excentrique Teri Gender Bender (Le Butcherettes) et complété par le batteur Deantoni Parks (aussi un ex-Mars Volta) et le claviériste Nicci Kasper – ces deux derniers ont par ailleurs un projet nommé Dark Angels –  Bosnian Rainbows s’avère être à la hauteur de son pedigree.

Placés au milieu de la scène sur une ligne droite, Lopez, Parks et Kasper forment un brouillard sonore intrigant. Parks et Kasper tiennent le rythme et nourrissent le groove alors que le guitariste vedette y va de cyclones de guitare psychédéliques, de ses effets en boucle et de ses solos dissonants qui ont fait sa renommée.

Difficile à croire, dès la première note, que le groupe s’est formé tout récemment tant la cohésion des musiciens en impose.

Photo par Renaud Sakelaris.

Photo par Renaud Sakelaris.

Au-devant de la scène, Teri Gender Bender est tout simplement magnétique. Sa présence sur scène est hallucinante en soi : un mélange de transe tribale, de yoga et de danse contemporaine. Si le chant est l’art de l’abandon de soi, Gender Bender est une chanteuse magistrale.

Tout le monde dans la salle semblait être venu pour admirer le jeu de guitare de Lopez, mais tous les regards étaient rivés sur la belle Mexicaine folle à lier, qui circule sur scène de façon frénétique en s’arrêtant à l’occasion pour prendre des poses, disons, animales.

Sa voix est aussi tout à fait appropriée pour le projet : on dirait un croisement entre Karen O. (Yeah Yeah Yeahs), Kate Bush et PJ Harvey.  Moins gueulardes que Le Butcherettes (et moins éparpillées que Mars Volta), les compositions de Bosnian Rainbows regorgent de mélodies accrocheuses qui mettent en valeur les talents vocaux de la chanteuse, tout en proposant un rock oblique plein d’arrangements intéressants.

Nous ignorons toujours quand le premier album de Bosnian Rainbows sera lancé, mais d’ici là, le groupe a dévoilé sur son site Bandcamp deux titres intitulés Torn Maps et Turtle Neck :

 

Photos en vrac
(par Renaud Sakelaris)

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