Daniel Bélanger

Critique CD: Daniel Bélanger – Joli Chaos (2CD)

C’est un double cadeau que nous offre Daniel Bélanger, juste à temps pour Noël: un Joli Chaos réunissant quelques-unes de ses meilleurs chansons en carrière, ainsi qu’une dizaine de pièces inédites.

Il serait bien difficile de porter un jugement sur le premier disque. Cumulant 19 chansons tirées de ses quatre premiers albums studios – on exclut ici l’ovni Déflaboxe – la sélection se tient et agit comme une anthologie juste et représentative de l’évolution de Daniel Bélanger.

De Sèche tes pleurs à La fin de l’homme, en passant par Les deux printemps, on y retrouve tous les succès radios et chansons les plus marquantes de son répertoire, en ordre chronologique tout simplement.

Des inédites

Le second disque nous propose dix nouvelles pièces ou extraits jamais parues sur un enregistrement de Daniel Bélanger. Dans cette dernière catégorie, notons la chanson Imparfait dans une version légèrement modifiée et la très belle chanson titre du film Le Dernier souffle.

Des nouvelles pièces, on retiendra la nostalgie de Les Criquets, l’aplomb de C’est la loi, et cet intrigant Aiguiseur de ciseaux, à la fois étrange et ludique. Sans compter le premier extrait, Étreintes, le modèle de base d’une chanson typique de Daniel Bélanger comme on les aime.

La première chanson de ce deuxième compact, Jamais content, est également une joyeuse curiosité. Elle surprend par sa facture à la fois un peu sixties et faux-électro, embellie d’harmonica. On pense aux années Déflaboxe et aux déconnages studio sur Tricycle.

Bien sur, comme ces chansons orphelines n’ont pas su trouver leur place sur les albums de Daniel Bélanger, on se doute que la continuité laisse à désirer, et que l’ensemble soit affaibli par quelques pièces moyennes. Parmi elles, la chanson-titre, Joli Chaos, prendra certainement une forme plus vivante sur scène. On ressent une certaine retenue dans la prestation, et la production rend le tout un peu stérile.

La balade En ce monde laisse également à désirer avec des arrangements grandiloquents et une finale pianotée plutôt douteuse. Mais tout ça n’est que pacotille à comparer de tout le bien qui se trouve sur ce double compact, idéal pour initier un auditeur qui ne connaisse pas encore l’un des plus grands auteurs compositeurs interprètes que le Québec ait eu la chance de connaître ces dernières a

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