Filewile

Critique album: Filewile – Blueskywell

Filewile - Blueskywell Filewile Blueskywell

Filewile est un ensemble bernois (Suisse) qui nous propose Blueskywell, un album qui marie avec succès l’électro, le trip-hop, le dub, le funk et la pop. Cet assemblage hybride, mixé au goût du jour, nous procure plaisir instantané et étonnement.

 * Filewile sera en concert extérieur gratuit (Scène Bell) le samedi 25 juin 2011 à 22h, dans le cadre du Festival de Jazz de Montréal. 

La fraîcheur et le groove décontracté qui transpirent de cet album nous charment dès la première écoute. C’est léger, accrocheur, entraînant et quelque peu planant. Nous sommes même, par moment, à la limite du « easy listening » électronique.

Filewile, c’est Andreas Ryser (Dustbowl) et Daniel Jakob (Dejot) qui ont commencé leur aventure en 2003 comme musiciens de rue sur ordinateur. Leur univers musical est composé à partir de ce que le groupe appelle son « parc instrumental »: c’est-à-dire guitares, percussions, orgue, instruments en plastique, et autres « jouets analogiques ». Le résultat de tout ces amalgames de sons et de bruits est sublime.

De plus, sur plusieurs pièces, la chanteuse Joy Frempong, avec sa collaboration charismatique, apporte une présence vocale teintée de soul et de funk. Ceci a pour effet d’enrichir les mélodies et de rendre les ambiances encore plus vivantes.

Blueskywell est le deuxième album de Filewile et bien qu’il ne soit pas disponible chez les disquaires encore, il y a fort à parier qu’il le sera sous la tente disquaire du Festival de Jazz. En 2007, Ryser et Jakob avaient lancé Nassau Massage, disque qui naviguait sensiblement dans le même registre.

Bon enfant

Ce qui retient surtout l’attention dans cet album, c’est l’effet rigolo et bon enfant. On ne peut s’empêcher d’avoir un petit sourire en coin lors de l’écoute de ces bidouillages électroniques et de ces arrangements si particuliers. Aussi, Andreas Ryser et Daniel Jakob utilisent intelligemment leur voix. Pas seulement pour chanter, mais surtout pour produire des sonorités, tel des instruments. Le résultat est surprenant et agréable.

Tout au long de l’aventure, qui s’étire sur 14 pistes, le collectif nous plonge dans des atmosphères sonores presque subliminales qui sont aux limites du rêve. Cependant, grâce aux touches de pop et à la ligne mélodique qui unit le tout, nous restons bien harponnés dans la réalité afin de savourer pleinement ces joyeuses pièces de musique électronique.

À consommer sans retenue.

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