Jean Leloup

Critique CD: Jean Leloup – Mille excuses Milady

Mort, puis ressuscité, puis on ne savait plus trop, Jean Leloup est de retour comme si de rien n’était avec un album aussi mémorable pour sa pochette (contenant un étonnant récit de 16 pages dans le livret) que pour son contenu musical.

Qu’en est-il de cette pochette? Superbement illustrée (et texturée), elle contient un livret dans lequel la plume de Jean Leclerc se lance dans une longue réflexion/confession poétique où il s’explique en partie, dévoilant ses peurs de la scène et du son, avec humour, mordant et humilité.

Et la musique? Eh bien non seulement Jean Leclerc ignore-t-il cette «mort symbolique» qu’il avait annoncé pour son personnage de Leloup il y a six ans, mais il reprend également là où il nous avait laissé avec La Vallée des réputations, le plus récent album sous cette appellation, tout en utilisant quelques acquis de Mexico, seul album paru sous son véritable nom.

Les guitares acoustiques sont omniprésentes, les arrangements sobres, la voix parfois fausse qui racontent quelques histoires d’êtres humains amoureux, de couples petit-bourgeois heureux ou en querelle (Les Anges), d’êtres malheureux, embourbés dans une vie ordinaire (Comme ils me font peur)ou calamiteuse (Lucie).

« Rough mix »

Le tout baigne dans une production où règnent les imperfections. Le mixage est plutôt raboteux, brut, voire presque inachevé. Cet aspect jugé si important dans la confection d’un disque confère à ce Mille excuses des airs de maquette.

N’en déplaise aux puristes, ce «défaut», qui en agacera plus d’un, est très certainement assumé, volontaire. C&rsq

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