crédit photo: Lou Scamble
Katie Melua

Critique CD: Katie Melua – The House


Katie Melua
The House

Katie Melua nous a donné de très belles balades par le passé: Nine Million Bicycles et Piece by Piece, sur l’album du même nom, étaient de petites merveilles, nous parlant d’amour et de rupture avec douceur et légèreté. Elle nous a ensuite charmé avec un disque au parfum suranné, Pictures.

Malheureusement, son quatrième rejeton intitulé The House, paru en juin dernier, rompt radicalement avec la tradition établie avec ses trois premiers albums : Call Off The Search, Piece By Piece et Pictures.

Une des caractéristiques communes à ces derniers est la force des images qu’ils font naître. En effet, Katie Melua utilisait l’analogie avec brio, comparant tantôt son amour à un bateau (If You Were a Sailboat) ou la transparence d’un amoureux à la liste d’ingrédients sur une boite de conserve (What It Says On The Tin). Le tout sur une trame folk-rock qui laissait toute la place à sa voix vaguement rauque, mais infiniment touchante.


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The House
emprunte un chemin bien différent. Il fallait s’y attendre : William Orbit, celui a qui nous devons Ray Of Light de Madonna et 13 de Blur, était derrière la console pour cet opus. Ce quatrième album marque donc la fin de la productive union entre Melua et le producteur Mike Batt.

The Flood, le premier extrait (voir vidéoclip ci-bas) , est relativement représentatif de l’album. C’est très rythmé et avec un bel effet de crescendo. Il y a clairement des relents de musique commerciale, sans que ce soit trop chargé. L’ensemble ne déplait pas.

Virage pop?

D’ailleurs, les accents pop sont omniprésents à travers tout l’album avec l’usage du synthétiseur et de l’échantillonnage. C’est particulièrement flagrant sur Twisted et God On the Drums, Devil On the Bass.

Certains regretteront de ne pas aussi bien entendre la voix à cause de ces effets qui, en eux-mêmes, ne sont pas mauvais. Les textes restent bien imagés mais plus durs à saisir de par les fioritures qui les accompagnent.

Par moment, c’est presque country : The One I Love Is Gone (*ndlr: une reprise du classique de Bill Monroe) et I’d Love to Kill You. Ce choix d’arrangement plutôt classique mais inattendu chez Katie Melua, risque d’en laisser plus d’un de glace.

Bref, c’est réellement un changement de direction pour Katie Melua. Un disque inégal et moins rafraîchissant que ce à quoi elle nous a habitué mais néanmoins de bonne facture musicale.

Moments forts
The Flood, Tiny Alien

Moments Mous
The One I Love Is Gone



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