Jérôme Minière

Critique CD: Le vrai le faux, Jérôme Minière


Jérôme Minière
Le vrai le faux

Le nouvel opus de Jérôme Minière a tout de vrai et pratiquement rien de faux.

Pour ce faire, l’artiste a judicieusement mélangé des mélodies pop accrocheuses à des rythmes électro festifs, et habilement supporté le tout par des textes criant de subtilités.

Le résultat est surprenant et contagieux. Déjà, dès la première écoute, plusieurs pièces viennent doucement s’imprégner dans notre mémoire. On se surprend même à taper du pied.

Jérôme Minière arrive de plus en plus à définir son propre style. Sur cet album, on peut finalement reconnaître sa signature, signe d’une belle évolution. Mais surtout, serais-ce le signe d’une certaine maturité artistique ?
Instruments acoustiques

Pour produire Le vrai le faux, le québécois d’adoption a fait place aux guitares électriques et acoustiques, à la batterie, aux percussions, au « beatbox », aux synthétiseurs et aux claviers.

Aidé de ses complices, Denis Ferland et José Major, cette heureuse combinaison d’instruments donne, au final, un disque rassembleur et très accessible.

Quelques titres, sont de potentiels « hits ». On n’a qu’à penser à Le monde est là, Rien à vous dire et L’indifférence. Reste à savoir maintenant si nos stations de radio frileuses oseront faire tourner ces pièces.

Fait à noter aussi, l’artiste aux multiples talents s’associe à Bia pour la sublime pièce Avril. Le résultat est plus que délicieux. Les douces vocalises de la chanteuse d’origine brésilienne se marient merveilleusement bien au timbre de voix juste et précis de Jérôme Minière. Cette chanson évoque, avec subtilité et finesse, la fragilité d’une certaine histoire d’amour.

Tout en étant original, l’auteur-compositeur-interprète parvient à produire un disque agréable à l’écoute et propice à toutes sortes de circonstances.

Que ce soit pour en profiter d’un samedi après-midi en famille au chalet, pour accompagner une séance d’entraînement au gym ou bien pour refaire le monde autour d’une bonne bière entre copain, Le vrai le faux sait s’adapter à l’instant présent. Un album caméléon ?

Avec son dosage efficace des ingrédients musicaux, imaginaires et rythmiques, l’album de Jérôme Minière retient l’attention même des mélomanes moins aguerries (le test – non-scientifique bien entendu – ayant été fait sur 2 jeunes mélomanes de 5 et 9 ans!)
Moments forts :
Avril
, L’indifférence, Le café Espagnol et la surprenante pièce instrumentale Une chanson toute nue (accompagné par Albin de la Simone)

Moments moins intéressants :
Les autres

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