TRYO

Critique CD: Tryo – Sous les étoiles (live)

Sous les Étoiles – Tryo en spectacle

Tryo
Sous les étoiles (live)

Les disques enregistrés en spectacle ont pour but de nous transporter au cœur d’une rencontre entre un artiste et son public. Les interactions avec la salle, les applaudissements et les particularités sonores du lieu… Tout s’y retrouve (sauf le visuel). On aime ou pas.

Sous les Étoiles, le dernier disque de Tryo lancé chez nous en juin dernier, est un bon exemple du genre, avec ses défauts et ses qualités.


Chanson (de plus en plus) engagée

Pour ceux qui ne sont pas familier avec la formation française, il faut savoir que Tryo est un groupe de reggae francophone engagé. Manu, Guizmo, Mali et Danielito roulent leur bosse ensemble depuis près de 15 ans, avec une musique souvent acoustique et des textes définitivement de gauche.

Si dans leurs premiers efforts (Mamagubida, Faut qu’ils s’activent) il était souvent question de marijuana et de simplicité volontaire, leurs thèmes se sont socialisés avec le temps. Il est maintenant plus question de sans-papiers et de la question musulmane française.

Bref, tout comme le groupe, les préoccupations ont mûri et la prose s’est raffinée, pour notre plus grand plaisir.

Dans Sous les Étoiles, nous retrouvons surtout des chansons de leur dernier album, Ce que l’on sème, avec un petit clin d’œil à Gainsbourg avec une délicieuse reprise du Poinçonneur des Lilas.


Les limites d’un album live

C’est un bon album avec quelques moments intéressants mais qui ne révolutionne pas le genre. Ce qui est rarement le cas avec ces albums devant public.

Il y a aussi des réactions enthousiastes de la foule qui ne sont pas expliquées et qui résultent en un chaos. Joyeux chaos mais chaos tout de même pour nous qui n’y étions pas.

Malgré tout, Ce que l’on sème est très bien rendue, une petite chanson d’amour bien roulée sans être sucrée. Et impossible de ne pas sourire quand le groupe fait crier «caramba» à la foule mais seulement après avoir prononcé le nom d’un invité spécial, un percussionniste argentin. C’est un «running gag» fort sympathique tout au long de l’album.

Bref, c’est une prestation correcte qui convient fort bien aux chaleurs de cet été.

Moments Forts
Ce que l’on sème, Le Poinçonneur des Lilas

Moments Mous
Jocelyne

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