Code Orange

Critique | Code Orange à la Sala Rossa

C’est une offre assez exhaustive que nous proposait la Sala Rossa, lundi soir. Des groupes locaux, des groupes américains, du hardcore, du thrash, du métal, il y avait amplement de quoi se mettre sous la dent. Il y avait surtout Code Orange, qui ont offert une performance à la pesanteur sans nom.

À l’image de leur tout nouvel album, I Am King, le spectacle que donne Code Orange n’a d’autres buts que de faire sortir le méchant. Pas d’artifices, pas de faux, même pas de sourire. Juste des riffs qui pèsent des tonnes et une foule qui perd la tête.

C’est d’ailleurs un des très rares spectacles qui auraient pu se terminer par une intervention du groupe qui dit que « nos pensées vont aux familles des blessés qu’on vient de causer », tant c’était agressif.

Et à voir les traces d’hémoglobine qui s’étendaient un peu partout à la sortie de la salle, on devine que ce n’aurait même pas été une si grande exagération.

Ce fut bref par contre. Les jeunes Pittsburghais ont joué une assez mince poignée de chansons, toutes tirées d’I Am King, sans interventions aucunes et sans au revoir à la fin du set.

En fait, à peine la dernière note sonnée ils s’affairaient déjà à démonter la scène.

Donc question d’être conséquent, voici une critique éclair d’un show éclair.

–       C’est impressionnant de voir que trois des quatre membres chantent, chacun avec une voix bien distincte. Le batteur est le représentant vocal principal, avec un crié très punk/hardcore. Puis, il y a la guitariste, qui gueule tellement fort que c’est hypnotisant d’entendre ces sons sortir d’une jeune femme. Et finalement le guitariste mâle, plus influencé par le death metal.

–       Le bassiste est épeurant raide. Très grand, assez bâti, limite albinos, arborant tout l’uniforme du skinhead classique.

–       Chapeau aux gens qui montaient sur scène pour sauter en front flip dans la foule. Impressionnant.

–       Le groupe réussit à recréer les ambiances de l’album, même les bruits d’alarme de Slowburn.

–       Même les chansons plus calmes, comme Dreams In Inertia, deviennent de potentiels hymnes de guerres tant elles sont jouées avec énergie.

–       La formation respecte la fraternité qui existe souvent entre les groupes de la scène hardcore et invite des membres des groupes précédents à venir chanter.

Juste avant se produisaient Twitching Tongues et Disgrace ainsi que les Québécois de Harriers et Hashed Out.

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