Qualité Motel

Critique concert: Alaclair Ensemble et Qualité Motel au Carnaval de Québec

C’est avec une journée de retard, à cause de la tempête du vendredi, que le Carnaval de Québec a célébré son ouverture samedi soir. La dégelée du 28, tel était le nom de la seule vraie soirée à l’horaire du festival sensée plaire aux jeunes fêtards amateurs de musique… on a manqué son coup, malgré la présence très appréciée, arrivée trop tard malheureusement, des deux têtes d’affiche de la soirée, Alaclair Ensemble et Qualité Motel.

Quentin Mosimann - Photo par Valérie Patry

L’horaire original ayant dû être réorganisé, la tempête s’étant imposée la veille, c’est Quentin Mosimann qui est embarqué sur la scène du palais de glace vers les 21h15. Le Français, gagnant de l’édition 2008 du Star Academy de par chez lui, a débuté avec son seul succès, si on peut l’appeler ainsi, Do You St Tropez, l’une des pires reprises entendue dans les dernières années.

Une performance – qui n’en était pas vraiment une puisque Quentin s’agitait sur du pré enregistré – pour le moins lamentable. Le DJ qui l’accompagnait pendant environ une heure n’avait pas plus de talent: une succession de hits radio péniblement enchaînés, avec la musique qui coupe à toute les 30 secondes afin de permettre aux gens de s’entendre chanter… pénible.

C’est ensuite le DJ montréalais Lunice qui est allé dernière les platines. Une performance qui tenait la route, mais qui était complètement inappropriée pour le type d’évènement. Avec ses mix lounge, on aurait apprécié davantage sa prestation assis au chaud avec un verre de vin à la main, jasant avec des amis, plutôt que debout dehors au froid, plantés comme des piquets, parce que le son n’est pas des plus dansants.

Alaclair Ensemble - Photo par Valérie Patry

Finalement, c’est un peu après 23h que le collectif de Québec Alaclair Ensemble est venu mettre un peu de bon sens à cette soirée avec l’énergie adéquate, malheureusement devant une foule quasi non existante, pas très réchauffée et, rendu-là, peu participative.

L’arrivée de Bonhomme sur scène n’a pas suffi à faire oublier le manque de jugement de l’organisation, qui s’est vraiment concentrée à faire plaisir aux familles et aux touristes, mais qui a échoué pour divertir une génération plus festive en soirée.

Ce n’est finalement que vers minuit et des poussières que le groupe qui aurait dû, pour donner un peu de fougue à cette soirée, être là au moins deux heures plus tôt, est apparu sur la scène. Les gars de Misteur Valaire ont transformé le palais de glace en un motel de qualité, avec une énergie qui transperçait le cocon dans lequel ils étaient installés, et dont malheureusement peu de gens ont pu profiter.

  

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