Beirut

Critique concert: Beirut au Métropolis

16 juillet 2012 – Métropolis (Montréal)

Le sextext américain Beirut est présentement à Montréal pour deux représentations du spectacle de sa tournée visant à promouvoir son plus récent album The Rip Tide. Pour son premier soir au Métropolis, le groupe a livré une performance propre et bien exécutée, malgré quelques faux pas, mais sans plus. 

Beirut par Catherine Rosa

Beirut s’est amené sur scène sous des guirlandes d’ampoules de lumières (qui rappelaient celles du spectacle de Mumford and Sons au Centre Bell plus tôt cette année), en débutant avec l’une des meilleures pièces de The Rip Tide, Santa Fe. À mi-chemin de la soirée, le chanteur, Zach Condon, s’est empêtré dans les paroles de ses chansons, durant Port of Call, mais s’est bien repris par la suite. Leur grand succès Nantes, qui a provoqué la réaction la plus marquée de la foule, n’a bien sûr pas été écarté et le groupe a conclu sur The Gulag Orkestrar, une pièce quasi-exclusivement instrumentale qui a bien bouclé la boucle en mettant en relief la section cuivre caractéristique du groupe: trompette, trombone, cor, etc.

Beirut, par Catherine Rosa

Et ce qu’on veut dire par « performance propre » c’est un « look » bien mis, vestons, cravates ou noeuds papillons à l’appui, cheveux bien placés (sauf pour le chanteur qui se passait souvent la main sur la tête pour se décoiffer), les lunettes… Beirut a presque l’air d’un groupe de « nerds » à première vue et ne se laisse pas aller à des folies durant le spectacle, pas plus que ses membres ne sourient outrageusement, crient ou essaient d’attiser la foule. Non, Beirut s’en tient à sa besogne, tentant un peu maladroitement de faire la conversation entre les chansons (dans un français d’une qualité surprenante ceci dit) et il est difficile de dire si on apprécie cette réserve ou non.

Il semble pourtant que les musiciens pourraient s’abandonner un peu plus à leur art en s’emportant dans des improvisations plus élaborées en fin de chansons. Plusieurs se terminent abruptement (on pense entre autres à l’instrumentale Cocek), comme sur enregistrements alors qu’en salle elles ne faisaient que démarrer, que débuter à toucher à une émotion quelconque.

Little Scream en première partie

Laurel Sprengelmeyer, mieux connue sous le nom de Little Scream a ouvert la soirée, avant Beirut. Elle a présenté une performance bien tempérée, alternant agilement entre pièces plus douces et plus rythmées et expérimentant beaucoup avec des sons ambiants et planants. La présence de la flûte traversière dans les compositions de Little Scream ajoute un petit plus, une originalité plus rare à sa musique « soft » rock.

Sa prestation s’est conclue de manière un peu bizarre, alors qu’elle et ses musiciens ont quitté sur un feedback qui s’étirait et qui a laissé les spectateurs dans le doute, pour revenir quelques secondes plus tard en disant qu’apparament il leur restait quatre minutes encore à jouer. Un genre de faux rappel planifié ou un hasard? L’histoire ne le dit pas.

Photos en vrac
(par Catherine Rosa)

 

Little Scream
(première partie)

► Pour plus de photos: http://www.flickr.com/photos/caterosa/sets/72157630614166768/

Grille de chansons

1. Santa Fe
2. The Shrew
3. Elephant Gun
4. Vagabond
5. Postcards From Italy
6. Port of Call
7. East Harlem
8. Cocek
9. A Sunday Smile
10. After The Curtain
11. Cherbourg
12. Scenic World
13. Nantes
14. My Night With A Prostitute From Marseilles

Rappel
15. The Penalty
16. Forks And Knives
17. The Gulag Orkestrar

Beirut sera en spectacle pour une deuxième représentation au Métropolis le mardi 17 juillet. 

Vos commentaires