Devo

Critique concert: Devo à Osheaga

Dimanche 1er août 2010 – Parc Jean-Drapeau (Montréal) – Osheaga
Scène verte – 21h15

Pendant que Weezer offrait le concert de clôture d’Osheaga sur la scène principale, les détracteurs avaient rendez-vous avec Devo pour une alternative pour le moins particulière, aussi mémorable pour la mise en scène et les imprévus que pour la musique inusitée de la mythique troupe américaine.

C’était le genre d’événement déjanté qui se termine par un moment surréaliste où le chanteur, costumé en cornet de crème glacée, partage une anecdote fictive sur Michael Jackson avant de fusiller la foule en liesse avec des billes (bonbons?).

C’était le type de prestation où les lumières flanchent en cours de route… et le groupe poursuit en s’éclairant à la lampe de poche.

Concert en 2 temps

Chacun vêtu d’un uniforme gris inspiré des pires sciences-fictions de série B, les membres de Devo se sont vite acquittés des nouvelles chansons tirées de leur plus récent album Something For Everybody. Seule une poignée de ces chansons ont fait le tri: Don’t Shoot (I’m a Man), What We Do et Fresh (les meilleures, quoi), agrémentées de quelques vieux titres (dont le gros hit du groupe, Whip It).

Lors de cette première demi-heure où régnait l’aspect new-wave de Devo, l’immense mur-écran derrière les musiciens affichait des animations dada, construite sur mesure pour mettre l’emphase sur les propos des chansons.

Ce petit jeu s’est poursuivi jusqu’à Planet Earth, après laquelle les 5 membres ont quitté la scène pour laisser place à une vidéo visant à nous faire prendre conscience de l’improbabilité cosmique de nous retrouver devant Devo, sur la planète Terre, dans la voie lactée. Humour pince-sans-rire typiquement Devo.


Les classiques tout en rock

Les cinq complices sont revenus sur scène maintenant couverts chacun d’une chienne verte en matériel déchirable (le chanteur Mark Mothersbaugh s’en est donné à coeur joie pour les rompre frénétiquement lors de la bien-nommée Uncontrollable Urge).

Devo s’est par la suite lancé dans plusieurs titres plus bruts tirés de leurs premiers albums: leur étrange relecture de Satisfaction (I Can’t Get No) des Rolling Stones, ainsi que Mongoloid, Jocko Homo et Smart Patrol/Mr. DNA livrées à la lampe de poche en raison d’un problème électrique réduisant l’éclairage au strict minimum.

Le courant est revenu à temps pour Gates of Steel et le rappel: Freedom of Choice et Beautiful World, chanté par le ci-haut mentionné cornet de crème glacée.

Étrange, comique et intense, cette prestation de Devo aura permis de conclure l’expérience Osheaga sur une note mémorable, même pour ceux qui souhaitaient éviter l’imposante foule massée devant la scène de la rivière.


Grille de chansons

1. Don’t Shoot (I’m a Man)
2. Peek-A-Boo!
3. What We Do
4. Going Under
5. Fresh
6. That’s Good
7. Girl U Want
8. Whip It
9. Planet Earth
10. (I Can’t Get No) Satisfaction
11. Secret Agent Man (reprise de Johnny Rivers)
12. Uncontrollable Urge
13. Mongoloid
14. Jocko Homo
15. Smart Patrol/Mr DNA
16. Gates of Steel

Rappel
1. Freedom of Choice
2. Beautiful World



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