Emilie Simon

Critique concert: Émilie Simon à Montréal (Club Soda – Festival de Jazz)

Émilie et ses machines

Samedi 26 juin 2010 – Club Soda (Montréal) – Festival de Jazz de Montréal


Émilie Simon présentait ce soir le spectacle de son nouvel album anglais The Big Machine au Club Soda, à Montréal, dans le cadre de la série nocturne offerte par le Festival de Jazz.

C’est au son de cette nouvelle tendance très technopop du troisième album de la chanteuse que la soirée s’est déroulée.

Pourtant, ils n’étaient que deux humains sur scène: le batteur Darren Beckett et Émilie Simon elle-même… flanquée de ses nombreux claviers, pédales et autres bidules électroniques.

Parmi ceux-ci, son habituel « bras bionique » – son bras gauche étant recouvert d’une manche de boutons électroniques –contrôlait des effets de voix, plus souvent superflus qu’autrement, mais qui crée un visuel «futuriste» assez impressionnant.


En plein contrôle

D’ailleurs, bien malin celui qui prétendrait comprendre tout ce que bidouillait la Française (récemment devenue Newyorkaise) derrière ses trois synthés. Une chose est sure, le résultat ne manquait de rien, surtout pas de dynamisme.

Bien sur, le duo a eu recours à de nombreuses trames pré-enregistrées, mais Émilie Simon semblait bien en contrôle de cette imposante machinerie. En fait, la relation entre la musicienne et ses engins était fascinante à voir.

D’autant plus que ce qui importe vraiment, au final, c’est qu’Émilie Simon était toute en voix, livrait son répertoire récent avec beaucoup d’aplomb et tenait la foule dans la paume de sa main grâce à sa charmante timidité et ses quelques interventions pétillantes.


Emphase sur le contenu récent

Seulement 3 chansons sur 14 ne provenaient pas de The Big Machine : le tube de son deuxième album Fleur de Saison, une percutante relecture de I Wanna Be Your Dog d’Iggy Pop et Désert, interprétée seule au piano au rappel.

Des nouveaux titres, on retiendra notamment l’excellente Dreamland, la jazzy The Ballad of the Big Machine (même si quelques accords faux se sont faufilés au piano), le ver d’oreille Rainbow et la percutante Chinatown.

Petit bémol : en dépit d’une ovation bruyante, Émilie Simon s’est contentée d’une seule pièce au rappel.

Les fans en auraient pris davantage, mais ils auront sans doute la chance de se reprendre puisque la chanteuse clamait, à son départ : « à très bientôt Montréal ! ».

Je sais, je sais, on l’entend souvent, celle-là!

Grille de chansons

  1. The Devil At My Door
  2. Dreamland
  3. Fools Like Us
  4. Chinatown
  5. Opium
  6. The Way I See You
  7. Closer
  8. Fleur de saison (seule à la guitare)
  9. I Wanna Be Your Dog (solo)
  10. The Cycle
  11. Rainbow
  12. The Ballad of the Big Machine
  13. Rocket to the Moon


Rappel

  1. Désert (seule au piano)

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