Owen Pallett

Critique concert: Owen Pallett à Osheaga 2010

Pour plusieurs, Owen Pallett offrait la première prestation d’une journée bien remplie à Osheaga. En dépit d’une performance dans l’ensemble plutôt agréable, la présence d’Owen Pallett aura finalement pris des airs de coït interrompu…

Victime d’un mauvais retour de son, Owen Pallett – qui se produit seul sur scène avec un violon, un synthétiseur et une pédale reproduisant ce qui vient d’être joué en boucles – s’est vu contraint de mettre fin à sa dernière chanson, Lewis Takes His Shirt Off, de façon abrupte. « Je suis désolé: sans moniteur, c’est impossible. Bonne fin de journée », a-t-il lancer avant de partir en coup de vent.

Le soupir spontané de la foule médusée est venu ajouter le point d’exclamation à cette finale pour le moins inattendue (et inespérée).


Mauvaise pub pour une compagnie de micro

Paradoxalement, la « Scène verte » où se produisait Owen Pallett est commanditée par une firme spécialisée en audio, particulièrement réputée pour la qualité de ses microphones.

Pourtant, Owen Pallett semblait avoir des ennuis techniques dès le départ, si bien que les deux premiers titres en ont souffert.

Tout semblait être de retour sur la bonne voie vers la quatrième chanson de la prestation, moment où l’ami Thomas Gill est arrivé sur scène pour ajouter une guitare aux symphonies pop de l’homme orchestre.


En contrôle

Les deux partenaires ont entonné Keep the Dog Quiet, du plus récent album Heartland, et tout semblait aller pour le mieux. Lewis Takes Action cheminait rondement, la très torontoise The CN Tower Belongs to the Dead aussi.

Owen Pallett avait même offert une nouvelle chanson, qui fera partie d’un EP prévu pour le mois prochain, et qui proposait de belles cascades de violons et de synthétiseur superposées, dominées par une mélodie enchanteresse, avec la légèreté du vent.

Mais lors de l’étourdissante Many Lives (49 MP), avant-dernière pièce du lot, Owen Pallett et son acolyte semblaient plus ou moins en contrôle de leurs trame de boucles en répétition, présage de la finale en queue de poisson à laquelle a eu droit une foule étonnamment fournie.

Dommage, mais Owen Pallett étant plutôt habitué aux scènes montréalaises, ça ne devrait pas tarder avant qu’on puisse le revoir à l’oeuvre… dans de meilleures conditions.

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