Parkway Drive

Critique | Parkway Drive et invités au Métropolis de Montréal

Le quintette metalcore Parkway Drive était de passage au Métropolis en vue de la promotion de son plus récent album, Atlas. Une longue soirée, regroupant quatre formations, qui aura visiblement permis à la foule d’user ses chaussons jusqu’à la corde, mais comprenant tout de même son lot d’imperfections.

Ce qui est le plus dommage, c’est que les points faibles en question concernent à peu près tous la tête d’affiche du spectacle.

Parce que les trois formations qui ont précédé Parkway Drive n’ont pas réchauffé la salle qu’à moitié. Au contraire, chacune d’elles a augmenté l’intensité d’un cran (intensité qui était visiblement déjà au rendez-vous avant même le début, à en juger la grosseur du pit qui s’est formé à peine quelques secondes après qu’ait retenti le premier accord de guitare de toute la soirée).

Devant un Montréal en grande forme s’est donc produit While She Sleeps, qui, question de partir du bon pied, incitera tôt dans sa prestation la foule à y aller d’un wall of death (pour les néophytes des termes techniques liés à la scène hardcore, il s’agit de diviser la salle en deux «bataillons », mettons, puis de laisser monter la tension pour ensuite les faire s’entrechoquer à un moment opportun. Le genre de trucs qui ne se produisent pas à un show de Peter Gabriel.)

Viendront ensuite les avoués amateurs de chanvre de Veil of Maya, qui réussissent à se démener sur scène malgré les prouesses instrumentales que réclament leurs compositions. *Quiconque a dit que l’herbe était néfaste pour la concentration aura besoin d’un argumentaire béton pour débattre de son point à la sortie d’un spectacle du groupe.

Parkway Drive - Photo par GjM Photography

Parkway Drive – Photo par GjM Photography

Puis se présente la formation screamo The World Alive, instiguant au passage le deuxième wall of death de la soirée (tant qu’à y être).

Enfin, après une attente assez longue pour que certains membres de l’audience se décident à bodysurfer a cappella, arrivent les membres de la formation australienne tant acclamée. Le choix de chanson est judicieux, truffé de titres datant de leur premier album Killing with a Smile. Ils vont même jusqu’à laisser décider le public de certaines chansons.

« On hésite entre Romance Is Dead et Swing. Vous préférez laquelle? »

La performance en soi est elle aussi très forte, mais sera malheureusement ternie par quelques problèmes de voix (reste à savoir si le responsable de ces temporaires manquements est le micro ou le kit de cordes vocales de Winston Mccall).

Le plus dommage reste tout de même la mauvaise gestion que fait le groupe du momentum. Entre chaque chanson, les musiciens s’accordent, laissant le soin à leur chanteur de se faire amuseur public pendant quelques instants. Tâche à laquelle il n’excelle pas en prodige.

Tout ceci n’aura toutefois pas empêché la foule de se donner corps et âme. Corps surtout.

Particulièrement les gars qui se sont mis à genoux pour servir de tremplin humain à leurs collègues qui souhaitaient se projeter en hauteur dans la foule. Impressionnant.

Photos en vrac par Greg Matthews

Parkway Drive

Parkway Drive - Photo par GjM Photography Parkway Drive - Photo par GjM Photography Parkway Drive - Photo par GjM PhotographyParkway Drive - Photo par GjM Photography

The World Alive

 

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