Santana

Critique concert: Santana au Bluesfest d’Ottawa

Les sessions suaves de Santana

Mercredi 14 juillet 2010 – Plaines Lebreton (Ottawa) – Bluesfest d’Ottawa

Carlos Santana et sa bande de musiciens virtuoses ont installé une douce ambiance suave sur les Plaines Lebreton hier soir, dans le cadre du Bluesfest d’Ottawa, pour régaler une foule monstre.

Ou peut-être était-ce le haut pourcentage de chaises de parterre qui ajoutait du volume à la masse?

Mais non, mais non, ils étaient bien des dizaines de milliers réunis à attendre la superstar du rock latin.

Et peu importe les dispositions du terrain, Santana et ses compères chevronnés ont livré plus de 90 minutes de solos endiablés, entrecoupés de thèmes connus tels Maria maria, Mi corazon espinado, Evil Ways, A Love Supreme, le classique signé Tito Puento Oye Como Va et Into the Night.

Évidemment, l’as guitariste a gardé pour la fin ses deux plus gros hits que trois décennies séparent : une mouture assez conservatrice de Smooth, et la reprise de Fleetwood Mac faite sienne, Black Magic Woman, dans une version envoûtante de près de 12 minutes.


Tout en musique

Au final, les chanteurs Tony Lindsay et Andy Vargas n’auront pas été les invités les plus occupés.

La soirée s’est plutôt déroulée comme une longue session presque ininterrompue de moments instrumentaux où le guitariste perçait l’air avec ses notes de guitares aigues et ses mélodies captivantes, à demi improvisées. Le tout, bien entendu, sur un fond de salsa, de rock latin et de blues.

Raul Rekow et Karl Perazzo ont également brillé sur les congas, alors que le batteur Dennis Chambers a presque volé le show avec son jeu de pieds, son charisme étonnant et une paire de solos époustouflants.

Le bassiste Benny Rietveld, lui aussi, y est allé d’une escapade sur la basse pour le moins surprenante. Ancien membre du groupe de Miles Davis – rien de moins – Rietveld avait les doigts agiles sur les quatre cordes.

Les amateurs de solistes et de prestations virtuoses en auront eu pour leur argent.

Même les plus sceptiques devront désormais admettre que Santana n’a pas perdu la touche et, en dépit de ses discours hippie pour le moins ésotériques, qu’il maîtrise mieux que jamais l’art de captiver une foule par le biais de la musique.

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