Saul Williams

Critique concert: Saul Williams au La Tulipe (Montréal)

C’est au cabaret La Tulipe que le rappeur, poète et slameur Saul Williams débarquait dans le cadre de la tournée de son dernier album Volcanic Sunlight, sortie à l’automne 2011. En première partie de soirée, le public avait la chance de découvrir Spoek Mathambo.

Spoek Mathambo. Photo par Pierre Bourgault.

Le jeune Africain Spoek Mathambo présente ces chansons avec une énergie contagieuse. La preuve que l’artiste a une fougue communicative, il réussit à faire danser le public, ce qui n’est pas toujours pari gagné lors d’une première partie. Avec des airs de jazz en matière de sonorité musical, la voix reste quant à elle bel et bien rap. La foule qui s’entassait au Cabaret La Tulipe suivait les rythmes parfois reggae, parfois plus près du dancehall, mais toujours aussi entrainants de l’artiste.

 

Saul Williams

Après une introduction musicale qui n’en finissait plus, Saul Williams a pris place sur scène tel un gourou qui entrerait en scène. Accompagné de deux musiciens et d’un DJ, il scande ses chansons telles Explain my heart, Look to the sun ou encore Black Stacey, le tout entrecoupé de moments magiques où il slamme quelques paroles avant d’entamer une nouvelle chanson.

Saul Williams. Photo par Pierre Bourgault.

Lorsque Saul Williams prend la parole a capella, on a l’impression qu’on pourrait entendre une mouche voler, la foule est silencieuse et attentive à l’écoute de ces paroles. Il est difficile de classer Saul Williams dans une catégorie musicale définitive, il a ce talent dont plusieurs artistes doivent rêver, il allie parfaitement rap, électronique, dubstep, rock et même punk. Plus particulièrement dans la chanson Surrender qui a un coté très rock, presque violent, il y a tout de même un petit coté rap électronique. Saul Williams a une présence scénique incroyable, la foule semble hypnotisée et en transe lorsqu’il joue.

Saul Williams. Photo par Pierre Bourgault

Avec toute l’énergie qu’il dégage, personne ne pourrait se douter que le rappeur vient d’atteindre la quarantaine. Une prestation qui aura duré environ une heure trente question de faire voyager le public dans l’univers très coloré de Saul Williams.

Finalement, un seul petit bémol à la soirée, la musique était tellement forte la grande majeure partie du temps qu’il devenait impossible d’entendre les paroles qui sont la matière première de Saul Williams.

Dans un autre ordre d’idée, le rappeur Spoek Mathambo qui ouvrait le spectacle est assurément à surveiller dans un avenir très rapproché.

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