Timber Timbre

Critique concert: Timber Timbre à Montréal

Samedi 3 décembre, Église St-Jean-Baptiste (Montréal)

Timber Timbre faisait un passage très attendu dans la métropole hier soir, remplissant à craquer la magnifique église St-Jean-Baptiste. Une soirée qui s’annonçait quasi magique pour tous, jusqu’à ce que des centaines de détenteurs de billets aient à attendre plus d’une heure à l’extérieur, manquant ainsi l’intégral de la première partie et se retrouvant sans siège dans un spectacle que l’on annonçait debout.

À 21h30, alors que les portes devaient ouvrir à 19h, les spectateurs étaient enfin tous à l’intérieur mais toujours à la recherche d’un endroit où s’asseoir. Le temps était maintenant venu pour le groupe de la soirée de prendre place sur l’immense chœur de l’église, servant de scène, plongeant par le fait même l’église dans le noir.

C’est donc devant un public de tous les âges, majoritairement anglophone et conquis d’avance que Timber Timbre a entamé le spectacle avec un interminable enregistrement instrumental.

Ils ont ensuite enchaîné pratiquement toutes les chansons du dernier album Creep On Creepin’ On dans des version toutefois plus lentes et toujours accompagnées des transitions instrumentales à n’en plus finir. On aurait pu croire que la musique ambiante et solennelle de Timber Timbre aurait eu un effet particulier lorsque joué dans une église, mais le son médiocre du micro voix du chanteur et la grande distance entre les membres de la formation gâchait la chimie au sein du groupe.

De plus, l’éclairage aux lampions et essentiellement rouge «enfer» à contre-jour ne permettait malheureusement pas de voir les visages des musiciens bien que les immenses structures de l’église étaient particulièrement impressionnantes sous les lumières de l’éclairagiste.

Finalement, la voix plus ou moins juste de Taylor Kirk, rappelant celle de Leonard Cohen, et leur folk-rock, plus folk que rock hier soir, n’a pas eu l’effet escompté dans un endroit si particulier.

Bref, l’endroit inapproprié pour cette représentation et l’inconfort des bancs d’église n’ont pas contribué à l’appréciation du spectacle, alors que les gens sortaient tranquillement avant le premier rappel, soit juste après (enfin!) que Simon Trottier, le guitariste se soit adressé à la foule en français. Son intervention n’était toutefois pas plus articulée que celles de Kirk et a laissé perplexe.

L’écoute de leurs albums en vaut la peine, mais à musique équivalente, The Low Anthem et The Barr Brothers valent davantage le déplacement.

 

Liste des chansons :

Bad Ritual
Obelisk
Creep On Creepin’ On
Too Old To Die Young
Black Water
Demon Host
Until The Night is Over
Lonesome Hunter
Magic Arrow
Do I Have Power
Woman

Rappel 1
I Get Low
Trouble Comes Knocking

Rappel 2
Lay Down In The Tall Grasss

Agnes Obel

Assurant la première partie : la Danoise Agnes Obel accompagnée de sa violoncelliste. De passage à Montréal pour la première fois, il aurait été agréable pour le public comme pour les artistes d’avoir droit à une prestation calme et sereine comme l’inspire sa musique. Malheureusement, les quelques centaines de personnes en ligne à l’extérieur depuis plus d’une heure ont finalement pu intégrer le lieu et ce tout au long de la prestation, même avec un délai de 20 minutes au début du spectacle.

Le bruit des pas et des conversations a donc évidement dérangé l’ambiance et déconcentré l’écoute. Ce qu’on pouvait toutefois capter de la présence d’Agnes Obel, ce sont des problèmes techniques de clavier projetant un son dont l’écho dérangeait terriblement durant les trois premières chansons, mais au final une musique intéressante faisant parfois penser aux sonorités de Sigur Ros. Un son planant, ambiant tout à fait approprié pour l’endroit. Un vrai piano aurait fait toute la différence.

 

Liste des chansons :

Liane (?)
Philharmonics
(nouvelle chanson)
Sons & Daughters
Wallflower
Riverside
On Powdered Ground

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