Joshua Radin

Critique| Danko Jones au Petit Campus

C’était mercredi soir qu’avait lieu le concert de Danko Jones au Petit Campus de Montréal. La formation hard rock était en forme et visiblement heureuse d’être de retour après une absence de cinq ans.


Malgré ses sept albums studio, Danko Jones a la réputation d’être un groupe de scène, et ce, depuis ses débuts, en 1996. Le trio multiplie les tournées et semble tout à fait à son aise, et en contrôle, sur les planches. La représentation d’hier n’a pas fait exception.; les musiciens, plus spécialement le guitariste et le bassiste, ont fait preuve de beaucoup de présence, le son était puissant et le concert était réglé au quart de tour.

Dès que les musiciens ont posé les pieds sur la scène, ils n’ont pas perdu un seul instant. Jones, la démarche assurée et l’attitude féroce, tel un boxeur qui entre dans l’arène, a annoncé le titre Who Got It? et les musiciens s’exécutèrent sur-le-champ. Ils ont poursuivi avec Sugar Chocolate et Play the Bues.

Prenant quelques instants pour enfin s’adresser aux spectateurs, le chanteur explique qu’offrir un spectacle un mercredi soir est l’occasion parfaite pour reconnecter avec le public montréalais, car les gens qui assistent à un concert le mercredi soir sont définitivement des vrais fans, comparativement à ceux qui viennent aux représentations les vendredis et les samedis soirs!

 

Une petite salle… bien méritée !

Par ailleurs, il a insisté sur le fait que le groupe méritait de jouer dans une petite salle puisque cela faisait trop longtemps que Danko Jones n’avait pas joué à Montréal, bien que le trio semblait très satisfait de la salle du Petit Campus. Après avoir invité le public à les huer pour cette absence, il a introduit, sans la nommer, Forget My Name, en affirmant simplement que la chanson parle de sexe.

Le spectacle a filé à vive allure et, mise à part les quelques moments où le groupe a pris une pause pour boire de l’eau ou pour permettre à Danko Jones d’interagir avec le public. Les Torontois avaient une mission bien spécifique, de leur propre aveu: donner un vrai concert rock, transpirer un maximum et botter le derrière des spectateurs. Ce faisant, ils ont enchaîné les chansons rapidement, ne laissant pas vraiment la chance au public de les applaudir. De plus, la mise en scène et le jeu de lumière étaient simples car, visiblement, c’est la musique qui prédomine.

La foule a visiblement apprécié Do You Wanna Rock, mais elle a eu véritablement un coup de cœur pour le succès First Date. Les titres Watch You Slide et Legs ont créé un certain engouement. Mais c’est l’extrait Invisible qui a exalté l’audience, même davantage que pour Bounce, qui est pourtant l’un des premiers succès de la formation!

Après une heure de musique énergique, le groupe conclut la soirée en force avec Lovercall et une chanson du nouvel album, Fire Music,  Gonna Be A Fight Tonight. Les admirateurs, heureux, ont demandé un rappel. Danko Jones avait prévu le coup et ne s’est pas fait prier, ils ont offert trois morceaux supplémentaires, donc Cadillac, qui a véritablement résonné avec les spectateurs.

Ce fut un très bon concert, Jones et sa bande sont énergiques et féroces, voire défiants. Cependant, la soirée a passé trop vite (environ 1h15), la foule aurait aimé un spectacle plus long, et ce, même si c’était un mercredi soir.

 

Nobro

Le trio féminin montréalais a remplacé à la dernière minute de groupe Say Yes qui devait assurer la première partie, mais qui a dû annuler sa participation pour des raisons médicales.

Les filles de Nobro ont su tirer leur épingle du jeu et elles ont joué sept chansons énergiques. Leur musique punk-rock fut appréciée par le public du Petit Campus.

Grille de chansons

Who Got It?
Sugar Chocolate
Play the Blues
Forget My Name
Do You Wanna Rock
Had Enough
First Date
Sugar High
Watch You Slide
Code of the Road
Legs
The Twisting Knife
Invisible
Bounce
Lovercall
Gonna Be A Fight Tonight

Rappel

Full of Regret
Cadillac
Bring on the Mountain (Become the Mountain)

 

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