Earl Sweatshirt

Earl Sweatshirt et Remy Banks au Club Soda

La sueur, la festivité et un public assez jeune étaient au rendez-vous pour la performance de deux rappeurs. Déjà bien ancré dans la scène hip-hop, Earl Sweatshirt nous a fait bouncer sur le son de sa musique. À ses côtés, Remy Banks, jeune New-Yorkais au futur très prometteur. Les deux réunis ensemble ont donné un résultat explosif et énergisant.

Il fallait être dans l’ambiance de fête, car c’était une fête… Une soirée festive, accompagnée d’interprétations et de communications entre artiste et public.

Dès l’ouverture des rideaux, Earl et Remy étaient sur les planches, prêts à nous plonger dans leur univers.

L’ensemble du concert se déroulait entre deux formules, premièrement, les interprétations des rappeurs, mais également celle de DJ set. Entre leurs créations, plusieurs minutes se consacraient à l’écoute de morceaux que les rappeurs balançaient, les unes après les autres, sur les platines. Formule pouvant créer un avant-goût d’incompréhension, mais se résultant par une fiesta d’une longue durée, dans laquelle le public n’avait qu’autre choix de faire partie.

 

Remy Banks

Jeune artiste New-Yorkais, bien ancré dans sa ville et son quartier, l’humilité incarné et un talent indiscutable. Pour sa première à Montréal, Banks a mis le feu aux planches. Après 10-15 minutes de DJing, le public a enfin eu la chance d’entendre une création de l’artiste et parolier. Dès les premières pièces, une énergie incomparable se dégageait dans tout le Club Soda.

Plusieurs de ses créations sont lourdes et lentes, tandis que d’autres proposent un côté plus accessible et dansant. En performance, Remy Banks livre la même énergie que sur disque, la différence, c’est que d’avoir l’artiste dans notre face nous permet d’apprécier autrement son oeuvre. Entre les appels au  »turn-up », les  »Montreal, are you there? » et les gorgées de spiritueux à même le goulot, le rappeur nous a offert une performance électrisante. Les courageux osant s’aventurer à l’avant de la scène ont pu libérer leur trop plein de testostérone en sautant et en se bousculant.

Le moment le plus puissant de sa courte performance reste l’interprétation de sa pièce N1GO. Remy, demandant à la foule de tout donner en à eu pour son argent, car tous déchainés, les spectateurs se sont époumonés.

 

Earl Sweatshirt

À peine majeur dans son propre pays, Earl Sweatshirt a continué la soirée dans la même ligne que celle de Banks. S’abreuvant à la bouteille du même breuvage que le New-Yorkais, le Californien d’origine nous a plongé dans sa lourdeur musicale.

On retrouvait encore une fois, des moments de mixage de chansons, et des interprétations. Earl Sweatshirt, bien prêt à faire lever la foule déjà bien réchauffée a simplement déclaré au micro que les spectateurs allaient choisir ce qu’il voulait entendre. Le jeune de 21 ans a livré la marchandise avec grande aisance, oscillant entre ses nouveautés, et ses chansons plus vieilles.

Très à l’aise sur le microphone, on s’est vite vu transposé dans l’état d’esprit de l’artiste. Une ambiance chaleureuse, énergique, bourrée de basse fréquence et de paroles un peu grossières. Même si sa musique peut paraitre méchante sur les bords, on retrouve un jeunot démonstratif et débordant de bonheur en formule live.

Nous avons pu partager la joie de vivre des artistes présent lors de ce concert. Avec autant d’aisance que le 40 onces qu’ils se partageaient et qui s’est terminé avant même la fin de la performance.

Seul petit bémol, la formule DJ set/interprétation n’était pas désagréable en soi. Seulement, par moment, les dosages étaient peut-être mal effectués, mais bon, tant que la foule est en feu, c’est ça l’important!

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