Johnny Hallyday

Johnny Hallyday à la Place des Arts de Montréal | De hits et de sueur

Même avec plus de 50 ans de carrière dans le corps, la rockstar française Johnny Hallyday possède encore la touche magique pour envoûter son public québécois. C’est ce qu’il nous a prouvé samedi soir à la Salle Wilfrid-Pelletier, dans le cadre de sa tourné Born Rocker, malgré une intensité scénique un peu moins vive qu’à l’habitude.


20h06 tapante, le rideau s’ouvre. Premier roulement de batterie. Peu à peu, les musiciens se dévoilent – on remarque principalement Robin le Mesurier, guitariste de renom à la rock attitude échevelée, et Zlap, jeune harmoniciste prodigieux. Sous une pluie de hurlements spontanés, un Johnny tout de noir vêtu parsemé de strass se dessine.

« Je m’appelle Jean-Philippe Smet et je suis né dans la rue », lance-t-il avec sa dégaine fascinante, débutant un spectacle de 90 minutes rodé au quart de tour. Toujours aussi captivante, sa voix semblait intacte, malgré les 70 ans du bonhomme qui la porte. On ne pouvait pas autant en dire de sa forme physique, un peu plus touchée par l’âge. Tout compte fait, Johnny a passé près du 2/3 du spectacle assis sur un tabouret. Difficile à concevoir pour une rockstar qui a habitué son public à des shows frétillants et interminables…

Enchaîner les hits + sueur

La fougue blues/rock sans demi-mesure des chansons a, bien entendu, sauvé les meubles. Ce que je sais, Diego, libre dans sa tête, Le Pénitencier, L’envie et, surtout, Quelque chose de Tennessee, enregistrée à Montréal au milieu des années 1980, ont été parmi les nombreux moments forts. Point culminant de l’émotion signée Johnny : la bombe Que je t’aime, chantée en collaboration avec une foule de 2700 spectateurs on ne peut plus intense.

Par-dessus tout, c’est le charisme de la rockstar qui a subjugué la foule. Un charisme qui passe par une générosité bien particulière. Johnny est le genre de gars qui prend le temps de descendre de la scène pour saluer les garçons et faire la bise aux filles. C’est également le genre de rockstar qui lance fréquemment sa serviette mouillée à ses fans – probablement des grands admirateurs/collectionneurs de la sueur de leur idole.

Au rappel, clin d’œil à la pop blues du Britannique Lonnie Donegan, le temps d’une reprise bien appréciée de Dead or Alive. Puis, La musique que j’aime, l’un de ses classiques 70’s les plus aimés. C’est dans ce genre de moment symbiotique qu’on oubliait que la vieillesse commençait à rattraper Johnny et que, malheureusement, même les rockstars les plus mythiques ne sont pas invincibles.

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